Le secteur céréalier est de tous les secteurs agricoles celui qui a été le plus touché par le déficit pluviométrique enregistré au cours des mois de décembre, janvier et février dans le gouvernorat de Kairouan. En effet, les mauvaises conditions climatiques ont eu un impact négatif sur le rendement à l'hectare et sur la qualité des graines. D'où la déception des fellahs qui dépendent souvent des prêts bancaires et des facilités accordées par les fournisseurs des produits de traitement. Selon les estimations du Crda, la récolte céréalière de cette saison serait de l'ordre de 900.000 quintaux (contre 1 million 200.000 en 2017 et 2,4 millions en 2016). Et sur les 87.000 hectares emblavés, seuls 22.000 en irrigué vont être récoltés pour cause de sécheresse. Notons dans ce contexte que des réunions de travail ont eu lieu au siège du gouvernorat pour évaluer les besoins de la région en fil à presse, en sacherie, en dépôts de stockage et en matériel roulant. Rappelons que 12.000 sacs de collecte sont disponibles actuellement. Quant aux moissonneuses-batteuses, elles sont au nombre de 129 en bon état. Et 350 tonnes de fil de fer pour les presse-balles sont à la disposition des agriculteurs. Au total, 10 centres de collecte sont prêts pour recevoir la récolte. Quant à la campagne des moissons, elle devait débuter le 25 mai pour l'orge et le 24 mai pour le blé, avec le respect du taux d'humidité des graines qui ne doit pas dépasser 1.290 du poids net. Des campagnes de sensibilisation pour prévenir les incendies dans les champs sont en cours, outre la préparation des pistes agricoles et la lutte contre les oiseaux.