L'augmentation des recettes n'a pas été inférieure à celle des charges, avec un taux d'inflation réel avoisinant les 17%, sans compter l'inflation importée due au glissement du dinar. Le Comité directeur de l'Union nationale de l'industrie hôtelière a tenu sa 5e réunion. Après avoir débattu de tous les points inscrits à son ordre du jour, les recommandations et résolutions suivantes ont été adoptées: Négociations sociales Le Comité directeur souligne que, depuis 2011, la masse salariale a augmenté de 50% et qu'elle représente désormais entre 30% et 50% (voire plus) des charges de l'entreprise (le poste le plus important). De ce fait, cette augmentation entraîne un déséquilibre préjudiciable et inquiétant dans la structure financière des entreprises hôtelières dont le chiffre d'affaires a régressé, mettant en danger leur survie. Par ailleurs, le Comité directeur demande une révision de la convention collective pour l'adapter aux réalités du marché du travail et à l'évolution de l'activité touristique et des métiers dans le secteur hôtelier. Loi de finances 2019 Le Comité directeur demande à ce que l'hôtellerie soit considérée comme une activité exportatrice et qu'elle bénéficie, à ce titre, du même statut que celui des entreprises exportatrices. Il recommande également que les impôts et taxes appliqués au secteur soient au même niveau que ceux des destinations concurrentes, et ce, pour maintenir la compétitivité du produit touristique tunisien sur le marché international. Immobilier touristique Le Comité directeur prend note de l'arrêté fixant les modalités de détermination de la plus-value financière résultant de l'insertion de la composante résidentielle. Il considère toutefois que les mesures prises pour la réalisation de l'immobilier touristique ne sont pas encore assez encourageantes pour promouvoir ce type de produit. Nouvelles normes de classement Le Comité directeur demande à ce que l'UNIH soit consultée et associée à l'élaboration des nouvelles normes des établissements hôteliers. Par ailleurs, il considère qu'un véritable programme de réhabilitation et de mise à niveau du parc hôtelier doit être mis en place pour accompagner ces nouvelles normes. Conjoncture: bilan de la haute saison Le Comité directeur note le bon déroulement, dans l'ensemble, de la haute saison. Toutefois, le chiffre d'affaires des entreprises hôtelières n'a pas progressé proportionnellement à l'augmentation du nombre de nuitées. Par ailleurs, l'augmentation des recettes n'a pas été inférieure à celle des charges, avec un taux d'inflation réel avoisinant les 17%, sans compter l'inflation importée due au glissement du dinar. De ce fait, le résultat brut d'exploitation (RBE) n'est pas à la hauteur des attentes. Le Comité directeur espère que les prévisions de l'arrière-saison, qui sont bonnes, amélioreront les résultats finaux de cette année 2018.