Des actions ciblées sont prévues pour sensibiliser la population à l'importance de ce projet qui devrait prendre effet à partir de 2021 La participation citoyenne au projet ambitieux d'élargir la couverture sociale à tous les Tunisiens quelle que soit leur appartenance sociale ou professionnelle semble se heurter à une sorte d'insouciance de la part de la population de la région du Nord-Ouest où le nombre de foyers pouvant bénéficier de ce projet demeure assez faible. Ce constat a poussé les services compétents des Affaires sociales à lancer des actions de sensibilisation à grande échelle pour faire participer le plus grand nombre de familles à revenus faibles ou fortement démunies à la réussite des objectifs inscrits dans le projet et qui, plus est, portent sur l'élargissement de la couverture sociale à tous les foyers, notamment en matière de santé publique, avec l'octroi des carnets de soins adaptés à chaque catégorie de famille, en fonction de ses revenus et de sa situation sociale et matérielle. Déjà, dans le seul gouvernorat de Siliana, près de 45 mille familles sont concernées par le projet mais le nombre de foyers qui ont pris contact pour obtenir une couverture sociale, par le biais des services régionaux des affaires sociales, est très faible alors que la situation ne semble guère plus reluisante dans les autres gouvernorats de la région du Nord-Ouest où l'on recense une faible adhésion au projet, le plus souvent par manque d'information. Augmentation des indemnités des familles démunies Le projet vise aussi à identifier les familles nécessiteuses et à faire bénéficier celles qui le méritent de pensions familiales qui leur seront versées mensuellement à l'image ce qui se passe actuellement pour d'autres familles peu nanties. Certaines familles nous expliquent qu'elles n'ont pas été informées du projet et qu'elles n'ont pas été contactées par les assistantes sociales d'autant plus que nombre d'entre elles sont déjà connues des services régionaux ou locaux de sécurité sociale de la région et qu'elles ont déposé des demandes d'assistance sociale ou d'obtention de carnet de soins, notamment le fameux carnet blanc mais en vain. Le nouveau système baptisé « paix sociale » intègre dans sa conception générale trois axes : la garantie d'un salaire minimum fixe pour les familles pauvres et d'une couverture sanitaire pour tous les Tunisiens et l'aide pour l'obtention d'un logement décent. Le démarrage de la mise en œuvre de cette stratégie se fera à travers, d'abord, l'augmentation de 100 MD du budget alloué aux indemnités des familles défavorisées qui permettrait une augmentation de 20% de l'indemnité accordée à chaque famille démunie et l'attribution d'une pension de retraite minimale ne descendant pas sous la barre de 180 dinars par mois mais aussi le doublement de l'indemnité décidée au profit des enfants handicapés des familles démunies, sans compter l'élargissement de la protection sanitaire, et ce, de manière à faire bénéficier les chômeurs de la gratuité des soins à travers des cartes qui leur seront attribuées par le ministère des Affaires sociales jusqu'à ce qu'ils parviennent à obtenir un emploi stable. Le projet prévoit aussi la création d'un fonds de garantie des crédits logement au profit de ceux qui ne bénéficient pas de revenus fixes et qui sont au nombre d'un demi-million environ pour garantir un logement décent pour chaque famille. Partant donc de la détermination du gouvernement de faire aboutir le projet , les services des affaires sociales ont été conviés à lancer des campagnes de sensibilisation de la population aux avantages du projet qui devraient favoriser une meilleure prise en charge des familles économiquement faibles à tous les stades de la vie, mais il va falloir encore engager plus d'actions de sensibilisation à grande échelle pour mieux toucher les foyers ciblés par le projet.