Ben Belgacem a réussi le redéploiement opéré dans son équipe. Victoire de la manière qui fait plaisir pour une équipe qui cherche un second souffle. Dans le duel des mal-classés, la victoire est revenue à celui qui a le plus osé. Logés à la même enseigne, Gafsiens et Gabésiens étaient face à l'impératif de gagner pour se dégager des zones troubles. Deux équipes de même calibre mais leur explication a laissé dégager une différence énorme au niveau des moyens dont chacun dispose. L'ASG a frôlé un carton et la victoire d'EGSG, par la plus faible des marges, ne reflète en rien la physionomie du match avec une domination de bout en bout. Ce n'est qu'au cours du dernier quart d'heure que les Gabésiens se sont manifestés. Avec une équipe amputée de cinq titulaires, Zaâboub a composé avec les moyens du bord mais ce sont les soubresauts vécus ces derniers temps qui ont le plus affecté le club gabésien. Côté gafsien, la prestation de la journée précédente à Kairouan a contraint le staff technique à remanier la composition de son onze type. Ogbona fut relégué au banc des remplaçants tout comme Dridi, Nçaïbi a été titularisé pour une première. Idem pour Kramti, meilleur buteur avec 3 buts. Mais c'est la manière d'évoluer qui n'a pas changé. Et si El Gawafel a dominé le match, ce n'est pas par supériorité mais tout simplement parce que son adversaire a refusé le jeu. Avec un seul attaquant en pointe, en l'occurrence Sassi, l'ASG a complètement raté son sujet. D'ailleurs, deux alertes sont à leur actif. C'est dérisoire pour un club luttant bec et ongles pour quitter sa position de lanterne rouge. Du côté des Gafsiens, nous avons relevé un léger mieux dans l'évolution de l'ensemble avec certains automatismes qui commencent à se mettre en place, mais c'est au niveau de la pointe de l'attaque que certains correctifs devront être opérés. En effet, Kramti n'a pu convaincre durant la première mi-temps et a péché par ses mauvais placements. L'entrée d'Ogbona en seconde période a apporté à l'attaque gafsienne le maillon qui lui a manqué. Le but du Nigérian en est la parfaite illustration. Autre nouveauté dans la formation gafsienne, la titularisation de Nçaïbi sur le flanc gauche et qui a donné pleine satisfaction à travers un soutien indéfectible aux manœuvres offensives. C'est l'unique poste qui offre à Ben Belgacem un éventail de choix avec trois postulants (Nçaïbi, Bouslimi et Dhaou). Entre EGSG et l'ASG, on ne peut pas parler de match dans la mesure où on a vu une équipe attaquer et une autre défendre, pour preuve : le keeper gafsien n'a eu à se déployer qu'à une seule occasion. Le sens d'une victoire Nacif Bayaoui, entraîneur adjoint d'EGSG, s'explique : «La pression a pesé lourd sur le mental des joueurs qui voulaient cette victoire, ce qui a influé sur leur évolution. C'est très difficile dans ce cas d'associer la manière au résultat. Nous avons gagné et c'est le plus important». Par ailleurs, la question de la démission de Ben Belgacem refait surface. Le coach d'El Gawafel s'est éclipsé au coup de sifflet final. Nous avons contacté le président du club qui a réfuté l'éventualité d'un départ inopiné de son entraîneur. De son côté, Zaâboub semble plus décidé à jeter le tablier. Nous avons voulu en savoir plus, mais il a quitté illico presto le stade. Il était impossible de s'adresser à un membre du comité directeur de l'ASG. Même Mohieddine Snoussi, directeur sportif et technique, a présenté sa démission juste après le match.