• Un mémorandum d'entente sur la reconnaissance mutuelle des normes Les travaux du conseil de partenariat tuniso-turc ont été ouverts, hier à Tunis, sous la présidence de MM. Ridha Ben Mosbah, ministre du Commerce et de l'Artisanat, et Zafer Caglayan, ministre turc chargé du Commerce extérieur, et en présence des délégations des deux pays. La réunion qui durera deux jours, vise à assurer le suivi de l'exécution de l'accord de partenariat de libre- échange conclu entre la Tunisie et la Turquie, entré en vigueur depuis juillet 2005. Il s'agit, en outre, de discuter des moyens à même de hisser la coopération économique au rang des liens de fraternité et des relations politiques bilatérales. Depuis l'entrée en vigueur de l'accord de partenariat, le volume des échanges commerciaux entre la Tunisie et la Turquie a triplé, atteignant 1100 millions de dinars au cours des dix premiers mois de l'année 2010. Le nombre de projets d'investissement turcs en Tunisie a atteint 23, soit un volume global d'investissements de l'ordre de 18,3 millions de dinars. Les deux parties ont souligné que malgré son importance, le niveau de la coopération bilatérale reste en deçà des aspirations et des opportunités que les deux pays offrent dans plusieurs domaines. Ils ont indiqué que la réunion constitue une occasion permettant de mettre en place les moyens à même de tirer profit des opportunités offertes et de consolider les relations bilatérales, dans l'objectif de les hisser au rang des aspirations des dirigeants des deux pays, les Présidents Zine El Abidine Ben Ali et Abdullah Gül. M.Ridha Ben Mosbah a évoqué les opportunités qui se présentent en vue de renforcer ''de façon équitable et équilibrée'' le niveau des échanges commerciaux entre les deux pays. Il a rappelé que la partie tunisienne enregistre un déficit structurel, avec un taux de couverture des importations par les exportations qui ne dépasse pas les 30%. Il a indiqué que la Tunisie offre de réelles opportunités d'exportation à l'égard des produits agricoles (dattes, produits de la mer, huile d'olive, phosphate, composants automobiles, médicaments et chaussures). De nouveaux marchés en Asie et en Afrique Le ministre a indiqué que l'appartenance de la Tunisie et de la Turquie à l'espace euroméditerranéen constitue une opportunité supplémentaire pour consolider davantage les relations économiques et commerciales entre les deux pays, mettre en place les fondements d'un partenariat constructif et participer à la concrétisation du processus d'intégration et de complémentarité économique régionale. M. Zafer Caglayan a, pour sa part, indiqué qu'en plus du renforcement des échanges commerciaux avec la Tunisie, son pays aspire à encourager les investisseurs turcs et à leur garantir le soutien nécessaire en vue de prospecter les opportunités offertes, notamment dans les secteurs de la santé, des médicaments, du tourisme de santé. Il s'agit en outre de tirer profit de l'ouverture de la Tunisie sur l'extérieur, a-t-il précisé. La réalisation de cet objectif, souligne encore le ministre turc, nécessite d'œuvrer à aplanir toutes les difficultés entravant le développement des investissements turcs en Tunisie, notamment celles relatives à la résidence, au transfert des capitaux et à l'investissement. Il a également émis l'espoir d'établir des relations de partenariat à même d'identifier de nouveaux marchés en Asie, en Afrique et dans la région du Caucase, appelant les hommes d'affaires et les responsables tunisiens à participer à des missions économiques que la Turquie organisera bientôt dans plusieurs pays africains, à l'instar du Nigeria, de la Côte d'Ivoire, l'Angola et l'Ethiopie. Il a mis en exergue le souci de la Turquie d'intensifier les échanges commerciaux entre les deux pays, s'agissant notamment de l'augmentation du volume des exportations tunisiennes vers la Turquie, surtout les produits phosphatiers et les composants automobiles. Un mémorandum d'entente sur la reconnaissance mutuelle des normes a été signé, à cette occasion, entre l'Institut national de la normalisation et de la propriété industrielle (Innorpi) et son homologue turc.