Organisés vendredi et samedi, les travaux du colloque international sur le "Droit et dopage dans le sport", organisé par l'Agence nationale antidopage (Anad), en collaboration avec l'Institut supérieur de la profession d'avocat et avec le concours de l'Institut supérieur de magistrature et le Centre des études législatives et juridiques se sont déroulés en présence de plusieurs spécialistes et d'experts dans le domaine du dopage de Tunisie et de plusieurs organisations et instances internationales. Cette rencontre, la première du genre à l'échelle arabe et internationale, organisée sous l'égide des ministères de la Jeunesse, des Sports et de l'Education physique et de la Justice et des Droits de l'homme, s'inscrit dans le cadre de la célébration de l'Année internationale de la jeunesse, proclamée par les Nations unies à l'initiative du Président Zine El Abidine Ben Ali. Présidant la cérémonie d'ouverture, M. Samir Laâbidi, ministre de la Jeunesse, des Sports et de l'Education physique, a souligné que la Tunisie figure parmi les pays arabes et africains pionniers dans le domaine de lutte contre le dopage et a été à l'avant-garde des pays ayant mis en place des structures spécialisées dans ce domaine. Il a également rappelé la ratification par la Tunisie des conventions internationales de lutte antidopage, à l'instar des pays développés. Le ministre a mis en exergue l'intérêt particulier porté par la Tunisie à la jeunesse et au sport, sous l'impulsion du Président Zine El Abidine Ben Ali, passant en revue les décisions avant-gardistes prises par le Chef de l'Etat, à l'occasion du 23e anniversaire du Changement, notamment celle relative au projet d'élaboration d'un code de règlements sportifs, un acquis important qui permettra non seulement de rassembler tous les textes relatifs au sport mais aussi de développer le système législatif dans le domaine sportif. Le ministre a indiqué que le développement du droit dans le domaine sportif nécessite la formation de juges et d'avocats spécialisés dans la législation sportive, réitérant le soutien de son département à cette initiative, avec le concours du ministère de l'Enseignement supérieur afin de créer un mastère spécialisé dans le droit sportif. De son côté, Dr Zakia Bartaji, directrice générale de l'Anad a indiqué qu'il importe d'accompagner les nouveautés du système législatif dans le domaine sportif d'une série de réformes et d'actualisation des textes se rapportant au domaine de lutte antidopage, afin d'harmoniser la législation tunisienne avec la législation internationale. Ce colloque a constitué pour les participants une importante occasion d'exposer et d'échanger leurs expériences en matière de législation sportive en général et de lutte antidopage en particulier afin d'en tirer des recommandations qui serviront à l'élaboration des programmes futurs et au développement du système législatif du sport. Les interventions ont tourné autour de trois thèmes principaux: le premier se rapporte à la réglementation générale de la lutte contre le dopage, le deuxième aux règlements spéciaux de lutte antidopage dans le football ou l'athlétisme, et le troisième volet a concerné les procédures disciplinaires et les sanctions. Outre des experts de Tunisie, plusieurs autres spécialistes étrangers ont pris part à ce colloque, représentant les plus importantes instances internationales spécialisées, à savoir le Tribunal arbitral du sport (TAS) et l'Agence mondiale anti-dopage (AMA) ainsi que l'Unesco, les principales instances internationales, notamment la Fifa, l'Iaaf, Interpol, des représentants de l'Union européenne et d'importantes personnalités du sport et des médias.