Les recrutements et la bonne ambiance sont des motifs d'optimisme De tous les clubs de la Ligue 1, Elgawafel a été le plus actif au cours du mercato hivernal et l'opération «renfort» lui a permis de se démarquer des autres et de se refaire une santé. Avec «la révolution» de palais où dix joueurs sont partis pour sept recrutés, on a pu monter un groupe compétitif en un temps réduit. A Gafsa, on s'accorde à dire que l'apport de Khaled Ben Sassi est incontestable dans ce mercato réussi. EGSG dispose, aujourd'hui, d'un effectif pléthorique qui lui permet de nourrir l'espoir, et d'éviter le purgatoire. Le bureau directeur a réussi là où il a échoué la saison précédente lorsqu'il s'est contenté d'un seul recrutement. Mais la question qui taraude les esprits, est de savoir si EGSG a les moyens de s'offrir une place au soleil et d'éviter les frissons de fin de saison. Et même si on continue dans les milieux des supporters à polémiquer sur cette action massive de recrutements, force est de reconnaître que la première partie du parcours a servi de ligne directrice pour se fixer sur les besoins de l'étape à venir. Une bonne équipe, c'est avant tout une défense solide. La prestation fournie par l'arrière-garde gafsienne a fait tâche d'huile et le nouveau coach s'est rendu à l'évidence. Une faiblesse affigeante qui saute aux yeux et qui a pris la forme d'une réalité après avoir supervisé l'équipe lors de sa dernière sortie face au CSHL. Le reste n'est que la suite inéluctable d'une urgence qui s'est imposée pour remédier aux lacunes relevées. Un feed-back sur le parcours réalisé jusque-là laisse dégager deux remarques de taille. La défense : hormis la 8e et la 10e journée, a encaissée trop de buts lors de toutes ses sorties. L'inconstance de la composition de ce comportiment a constitué le mal de trop avec un passage brusque d'un topo à l'autre qui a fait que la machine n'a pas bien fonctionné. Tout laisse à croire que le club a payé cher le prix d'une action de recrutements hâtifs qu'on peut expliquer, quelque part, par les moyens financiers limités avec une crise qui a perturbé la préparation de l'avant-saison. Aujourd'hui, EGSG donne l'impression de vouloir rattraper le temps perdu et se donner les moyens de ses ambitions, et Ben Sassi se trouve face à un défi important : mettre sur pied une nouvelle équipe pour qui la reprise prendra la forme d'un nouveau démarrage. Parmi le groupe des recrutés, on compte quatre défenseurs (Derbali, Cissé, Ben Mansour et Bouhouch), ce qui offre l'opportunité d'une marge de choix élargie pour se fixer sur une paire axiale complémentaire ayant fait défaut par le passé. Mais le plus important est de disposer d'une doublure à chaque poste. C'est le cas de le dire au vu des essais entrepris au cours des tests d'application destinés à procéder à des reconversions. Les contours d'un onze type commencent à prendre forme, mais c'est au niveau de la zone médiane que le flou persiste. Mnafeg et Gloulou, fraîchement débarqués, ont laissé entrevoir des qualités indéniables pour décrocher une titularisation à l'entrejeu et constituer, par l'occasion, une menace aux locataires de cette zone (Laâbidi, Belhaj et Gontassi) décevants, jusque-là. En effet, avec un fond de jeu amorphe, dénué de toute inspiration, l'animation offensive a handicapé l'évolution du club gafsien qui ne devait son salut qu'à la réussite dans les balles arrêtées, qui ont constitué la principale satisfaction. Quant à inéfficacité de l'attaque gafsienne, on peut avancer que le Nigérian Ogbona a constitué une entrave en barrant la route à d'autres joueurs ignorés par Ben Belgacem et a éclipsé entretemps Omrani, gêné par son association avec le Nigérian. L'arrivée de Adriano ne sera pas à coup sûr un traitement placebo pour le dilettantisme offensif. Précédé d'une réputation remarquable, le Cap-Verdien ne cesse de confirmer au cours des matches d'application et se présente dans la peau d'un baroudeur qui n'attend que la reprise pour confirmer. Bayaoui à Echaâb Avec la double casquette de préparateur physique et entraîneur-adjoint, Nacif Bayaoui a présenté sa démission au bureau directeur. Il s'est envolé aux Emirats pour entamer ses nouvelles fonctions au club de Echaâb. Il sera l'adjoint de Ahmed Ajlani. La question qui se pose est de savoir si Ben Sassi conduira seul El Gawafel. Pour le moment, il est épaulé par Zarroug, entraîneur des gardiens et la tendance est de se suffire de ce staff. Baâboura : test réussi Profitant de la trêve, Baâboura s'est déplacé en France pour subir avec réussite un test avec l'AJAuxerre. Baâboura qui s'est déplacé à EGSG dans le cadre d'un prêt est sous contrat avec l'ESS jusqu'en 2013. Les responsables du club français, entraîné par Fernandez, devront prendre attache avec leurs homologues du club sahélien pour négocier le transfert. De son côté, Baâboura ira dans les prochains jours à Sousse pour prendre contact avec le comité directeur de l'ESS et essayer de les persuader de le libérer, l'été prochain.