La déclaration a été faite à Paris, il y a deux jours, par les responsables des gouvernements européens, les institutions et entreprises européennes, lors d'une réunion organisée par la BEI. " Le recours aux partenariats public-privé (PPP) doit se développer en Méditerranée". Un souhait qui émane de la forte conviction des banquiers européens du démarrage d'un programme d'évaluation et de soutien aux PPP en Méditerranée, afin de trouver des solutions pour financer les 300 Md d'euros d'investissement nécessaires d'ici 2030. Selon un article publié sur les colonnes du site électronique " éco nostrum info", la banque européenne serait depuis longtemps en train de militer pour le développement de ce type de partenariats entre les pays nord et sud du bassin méditerranéen. La banque, qui soutient de nombreux partenariat en Europe, voudrait, selon la même source, "voir les pays méditerranéens bénéficier de ce dispositif de façon plus systématique". Pour assurer cette dynamique, la banque lance, par le biais de son instrument, la Facilité euro-méditerranéenne d'investissement et de partenariat (Femip), un programme pluriannuel d'assistance aux PPP. M.Philippe de Fontaine-Vive, vice-président de la BEI déclare que «d'ici à 2030, ce sont plus de 300 MD d'euros d'investissements devront être réalisés dans les infrastructures d'utilité collective au sud et à l'est de la Méditerranée, notamment pour la gestion des eaux, les services urbains et l'énergie. Les pays partenaires méditerranéens devront donc rapidement développer leur capacité à mobiliser le secteur privé et renforcer leur attractivité aux investissements directs étrangers ». Lors de la réunion, plusieurs exemples ont été cités. Ils traduisent des expériences qui ont "plus ou moins" donné leurs fruits entre donateurs de fonds, qu'ils soient publics et privés, notamment dans les pays du sud, comme certaines réalisations du port marocain de Tanger, les infrastructures d'adduction d'eau d'Amman... qui ont été financées par ce biais. Il est à signaler, par ailleurs, qu'une étude est actuellement en train d'être réalisée sur la base de ces expériences déjà menées. Les résultats de cette étude sont attendus pour pour le mois demai prochain et montrera d'une manière assez claire les obstacles légaux, administratifs ou financiers au développement des PPP dans plusieurs pays de la zone Femip, dont la Tunisie, l'Algérie, l'Egypte, la Jordanie, le Liban, le Maroc... Suite à cette étude, quatre pays seront choisis . "La Femip, en accord avec les Etats, y désignera les types de projets les plus adaptés pour un PPP". En plus du financement, une assistance technique sera ensuite apportée pour accompagner quelques projets pilotes. La BEI pourrait, à partir de là, assurer la transition en marche dans les pays méditerranéens. Et à travers ce programme, cette banque s'adressera "à la fois aux pays partenaires, pour conforter leur attractivité sur le moyen terme, et aux investisseurs, pour leur montrer que l'Europe reste présente en Méditerranée".