• Les cent étudiants inscrits en thèse de doctorat ne voient pas leur projet aboutir Les étudiants souhaitent travailler dans un environnement sain et transparent pour que les années passées à l'université soient bien valorisées une fois le diplôme en poche. Certes, la formation doit répondre aux besoins prioritaires de l'entreprise et donc du marché de travail, mais il est nécessaire également que la gestion au sein de l'université même soit faite de façon rationnelle et transparente dans l'intérêt de tous les étudiants. Certains étudiants ont voulu évoquer leur cas après la révolution tunisienne qui a permis la liberté d'expression. Des étudiants ont déjà porté plainte depuis des années au ministère de tutelle et en justice, ce qui leur a valu des sanctions. D'autres étudiants ont préféré le silence pour éviter «les représailles» . Le prix à payer est certainement cher et il faut faire des sacrifices. Les étudiants ont passé des années de leur vie dans le laboratoire Gemas (faculté de Sciences économiques et de Gestion) mais malheureusement très peu d'entre eux ont vu leurs efforts aboutir et réussir à finir leur thèse. C'est là que se pose la question : pourquoi tant d'années de travail sans pouvoir réussir ? Un contact de confiance Les étudiants considèrent que les choses sont dans un état total de stagnation. Et pour cause : ils n'ont pas reçu de réponse du ministère ou d'autres organismes. Ils sont obligés de partager leurs problèmes sur Facebook. Les étudiants affirment détenir plusieurs documents prouvant «des fautes graves» à plusieurs niveaux. Ils ont choisi, cependant, de commencer à lancer leur appel en diffusant une «information publique». Il se trouve que certains membres du laboratoire en question hésitent encore et préfèrent continuer à travailler comme s'ils étaient attachés à un faux espoir, alors que les étudiants ont besoin d'un contact de confiance qui soit en mesure de garantir la diffusion de l'information sans aucune contrainte. A noter que 100 étudiants sont inscrits en thèse de doctorat sous la direction d'un professeur connu dans le domaine économique. D'ailleurs, sur la page du site de la faculté en question, on peut lire la date d'inscription et très peu de dates de soutenance. En moyenne, pour ceux qui sont parvenus à la soutenance, la durée des études est de 8 années! Les étudiants appellent à l'ouverture d'une enquête sur l'utilisation du budget et sur les résultats du laboratoire Gemas. Ils formulent l'espoir que le ministère de l'Enseignement supérieur mette à la disposition des étudiants un interlocuteur qui peut accueillir les doléances. Les étudiants estiment que leur échec est dû en grande partie à leur professeur qui ne leur a pas laissé la chance de réaliser même une partie de leur rêve. Plusieurs étudiants veulent, aujourd'hui, réagir concrètement,surtout qu'il ne reste presque aucune branche pour s'y accrocher, sauf une lueur d'espoir. Ces hommes et ces femmes (en principe de futurs docteurs) sont déprimés. Certains étudiants ou étudiantes sont mariés ayant à leur charge des enfants. D'autres se sont consacrés entièrement à leurs études, sacrifiant leur vie personnelle. Presque tous les étudiants qui préparent leur thèse sont sans travail, ni expérience professionnelles. L'objectif était, en fin de compte, de faire une carrière académique. Mais le professeur chargé de leur formation en a décidé autrement pour des raisons peu claires et qui seront connues certainement une fois l'enquête engagée. Une partie du budget est ainsi utilisée pour rien dans la mesure où les étudiants ne réussissent pas leur thèse et restent dans le désespoir, sans emploi en perspective. Il est simple de vérifier la liste des étudiants de son laboratoire, estiment les étudiants, précisant que le site du Fsegt comporte des données à ce sujet. Les 100 étudiants inscrits en thèse de doctorat ne voient presque jamais leurs études aboutir «faute d'être le prochain sur la liste des privilégiés!». Les étudiants veulent croire encore en leur chance grâce au soutien de certaines structures ou encore de certaines personnes. Mais cet objectif ne peut être atteint sans l'appel à l'ouverture d'une enquête sur l'utilisation du budget et les résultats du laboratoire en question.