Ils ne revendiquent ni augmentation salariale, ni titularisation, ni régularisation de leur situation professionnelle. Pourtant, ils observent une grève ouverte depuis le mardi 5 avril. Plus de 700 médecins parmi les hospitalo-universitaires, les résidents et stagiaires internes en médecine exerçant dans les deux hôpitaux universitaires de Sfax ont formé une cellule de crise pour examiner les différents dépassements à cause desquels ils observent une grève ouverte. Cette cellule a rendu public un communiqué dans lequel elle accuse certaines parties syndicales d'inciter bon nombre de paramédicaux à créer un climat de tension au sein des deux hôpitaux universitaires, Habib-Bourguiba et Hédi-Chaker. Le même communiqué souligne la décision abusive consistant à démettre de ses fonctions le directeur du Centre régional de la transfusion sanguine de Sfax, ainsi que la prolifération du phénomène symptomatique «dégage». Ces dépassements ont été à l'origine de la grève ouverte, à l'exception des cas d'urgence. Pour reprendre le travail, les grévistes exigent la satisfaction de trois demandes. Il s'agit en premier lieu de publier un engagement écrit de la part des autorités locales, à leur tête le gouverneur de la région, dans lequel on insiste sur la préservation du respect du corps médical, toutes catégories confondues. Ensuite, l'annulation de la décision relative au directeur du Centre régional de la transfusion sanguine de Sfax. Enfin, la mutation des agents impliqués dans plusieurs cas de dépassement survenus au service d'anesthésie-réanimation et brûlures, à l'hôpital Habib-Bourguiba. Par ailleurs, les médecins ont observé un sit-in au siège du gouvernorat revendiquant l'amélioration du climat dans lequel ils exercent leurs fonctions et de mettre fin aux dépassements répétitifs dont ils font l'objet, notamment de la part des paramédicaux. De leur côté, la partie syndicale représentant les cadres paramédicaux au sein des deux hôpitaux universitaires a réaffirmé son engagement à améliorer le climat du travail et à ancrer le respect des médecins.