La période de transition n'empêche pas de faire des projets. Ainsi la foire «Laâroussa» qui s'achève aujourd'hui est dédiée aux candidats à la cage dorée. Avec une large panoplie de produits nécessaires à la fête, la foire de la mariée s'avère une occasion pour dénicher des promotions non négligeables mais aussi une occasion de découvrir des tendances. Nadia Khadhraoui y participe pour la 4e fois. Bien que la demande soit inférieure par rapport aux éditions précédentes, elle propose une collection de keswa, de robes et de caftans. «Les tendances sont l'écru, le blanc. Les broderies à l'ancienne sont de retour car très appréciées par les futures mariées», indique Mme Khadhraoui, une exposante. En effet, le caftan est loué à 350dt au lieu de 900dt; les keswas et les robes de mariées sont à 600dt au lieu de 1.500dt. Quant aux robes de fiançailles, elles sont à 300dt au lieu de 700dt. «Comme chaque année, nous proposons des forfaits incluant une keswa pour la cérémonie de l'outia, une keswa pour le mariage, un caftan, maquillage, coiffure et soins de visage à un prix compétitif. Cette année, le forfait est à 1.250dt contre 1.600dt l'année précédente», ajoute notre interlocutrice. Podiums de rêve En sillonnant l'espace d'exposition, l'on découvre non sans plaisir les podiums de mariage que propose Chadia Baccari. Cette artiste, spécialisée dans la décoration spécial mariage, a concocté plusieurs versions de podiums à la fois chics et tendances: un fauteuil deux places argenté et incrusté de strass, mis en valeur par un rideau simple, des bougeoirs argentés, de petites chaises très style pour les demoiselles d'honneur et plein d'autres articles additionnels, de quoi rendre le podium distingué. «Les tarifs des podiums varient entre 1.500dt et 2.000dt. Mais pour la foire, nous avons recours à des remises intéressantes. Aussi, le podium argenté est-il à 700dt et celui blanc à 800dt. Nous concoctons, également, des décorations sur le thème du jardin pour celles qui, tout en fêtant leur cérémonie de mariage dans un endroit clos, peuvent y apporter une touche de plein air», indique notre interlocutrice. Certes, le succès de la foire ne semble pas au même niveau que les précédentes éditions. Cela n'empêche un intérêt palpable de la part des familles tunisiennes en général et des jeunes couples en particulier. Sawsen Trabelsi s'apprête à se marier. Elle a préféré se rendre à la foire «Laâroussa» pour repérer la keswa et s'entendre avec un coiffeur de renom. «Je pense que je vais opter pour un forfait entre tenue et coiffure. Mais ce qui compte avant tout, c'est la qualité», indique-t-elle. Tenues de mariage, podiums originaux mais aussi cartes d'invitation. Fayçel Rejeb occupe un stand de cartes d'invitation aussi originales les unes que les autres. Pour lui, le commerce a chuté de 30% mais continue tout de même à marcher grâce aux mariages. Des cartes d'invitation ordinaires jusqu'à celles très chics, garnies de strass, passant par les cartes en bois, celles en tissu ou encore celles parfumées, il y' en a pour tous les goûts. «Nous avons 1.800 modèles de cartes d'invitation. Pour la foire, nous opérons des remises exceptionnelles allant même jusqu'à 70%. Cette réduction s'explique par la générosité des stocks, mais aussi par la volonté d'aider les consommateurs touchés et par les dépenses du mariage et par le contexte économique général», nous confie M. Rejeb. Il y a lieu de souligner que le prix d'une centaine de cartes d'invitation peut atteindre 1.200dt. Un livre-photos... pourquoi pas! Autre nouveauté: les livres-photos. Certains n'en ont jamais entendu parler mais l'idée est originale. «Il s'agit de substituer l'album-photos par un livre qui réunit les photos dans une parfaite harmonie. Et même si nous ne nous chargeons pas de les prendre, nous pouvons recevoir les photos et en faire un livre de petit ou de grand format, comptant 30 ou 60 pages. Le prix varie entre 100 et 370dt», indique Sonia. Malgré la bonne intention de cette foire, certains exposants digèrent mal la baisse remarquable du pouvoir d'achat du Tunisien; une difficulté qui se répercute sur leur commerce en général et sur les ventes spécial foire plus particulièrement. C'est le cas de Kamel qui vend des caftans orientaux provenant de Syrie. «La demande cette année s'avère nettement inférieure à la normale. C'est que le consommateur est à court d'argent. Les visiteurs se contentent de contempler les produits sans se jeter à l'eau malgré les réductions alléchantes», nous confie-t-il. Et d'ajouter que les charges dues à la participation ne sont aucunement compensées par les rares ventes.