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Les barrières contre la valorisation du livre
Problèmes de l'édition (III et fin)
Publié dans La Presse de Tunisie le 20 - 04 - 2011

Il est possible d'augmenter la vente des livres tunisiens. Encore faut-il bien étudier la question. Pour Mme Mika Ben Miled, éditrice (Cartaginoiseries) "il faut bien que les libraires vivent, il devient donc évident qu'ils privilégient le livre importé (et médiatisé) dans des conditions avantageuses plutôt que sur le livre tunisien d'un coût moindre (marge de 30 à 35%)."
Au sujet du renouvellement des stocks, l'éditrice a beaucoup à dire : "L'étalage d'un livre en vitrine ou sur les présentoirs a une très courte vie. Quelques jours, et la noria des nouveaux arrivages le repousse au bas des étagères, ou pire, dans la réserve".
Certains libraires, rares, en réalité, prennent en charge la promotion du livre tunisien, en organisent la présentation, en parlent à leurs clients, affichent les articles de presse le concernant, rappellent l'éditeur pour le réapprovisionnement, etc. L'auteur peut contribuer, lui aussi, à faire connaître son livre sans tout mettre sur le dos de l'éditeur. Il a certainement ses connaissances dans le domaine de la presse pour l'aider dans la promotion.
"Tant pour les distributeurs que pour les libraires, le petit éditeur dépose ses livres et attend des mois pour qu'un certain nombre d'exemplaires soit vendu et en recevoir le paiement. Dans le pire des cas, il n'obtient ni paiement, ni rendu de ses ouvrages", affirme l'éditrice. "Certains petits éditeurs de livres, assez médiocrement édités, ou des ouvrages à compte d'auteur, après avoir obtenu quelques acquisitions du ministère, les bradent sur les trottoirs", se désole-t-elle.
Créer des événements
Une proposition est, cependant, avancée par cette passionnée des livres: la solution serait, selon elle, d'organiser chez les libraires, les grandes surfaces, les aéroports, les ambassades, les boutiques d'hôtel, les musées et autres, un étalage privilégiant les éditions tunisiennes et de créer des événements, signatures, présentations, promotion, publicité. Amina, une jeune lectrice estime d'ailleurs qu'elle est très intéressée par les foires et propose d'en organiser plus d'une au cours de l'année et de préférence dans les régions et pas seulement à Tunis.
"A Tunis, la chose culturelle, le produit intellectuel a tendance à être considéré comme un ornement, un superflu, qui ne doit rien à l'argent. On se fait traiter d'artiste, non matérialiste, donc l'argent n'entre pas en compte", remarque à juste titre notre éditrice. Certains libraires ont été transformés en vendeurs de casse-croûte ou en friperie!
"Les journalistes de la presse écrite rendent assez bien compte des parutions, une fois, ensuite le livre tombe dans l'oubli", précise-t-elle. Nous ajoutons que certains livres ne sont jamais cités dans les journaux à cause d'un règlement de comptes entre journalistes et écrivains. De plus il n'y pas "de relance avec des interviews, des informations complémentaires sur le même sujet". A la Télévision et à la Radio, "il manque vraiment des émissions culturelles qui promotionnent les livres tunisiens. Cela pourrait se faire aussi bien en arabe qu'en français, sans distinction. Le langage culturel est bilingue". Fethi, jeune étudiant propose d'éditer des livres dans d'autres langues vivantes comme l'anglais, l'allemand et d'inciter les Tunisiens à apprendre ces langues grâce à des cours à la télévision.
La présence du livre tunisien à l'étranger, dans les foires et les salons, "est très mal organisée pour ne pas dire inexistante", pense Mme Ben Miled. Pour la distribution à l'étranger (60% sur le prix du livre, le transport, le stockage et les retours à la charge de l'éditeur) ou pour l'envoi ponctuel de livres pour des librairies, il existe un accord de l'Unesco auquel la Tunisie adhère, pour un tarif préférentiel postal. Mais jusqu'à maintenant, personne n'est au courant. "Chacun se débrouille, ou pas…"
Beaucoup de travail reste donc à faire pour organiser ce secteur dont dépend dans une large mesure l'augmentation des ventes du livre tunisien. C'est une chaîne comprenant plusieurs composants (auteurs, éditeurs, distributeurs, libraires…) qui doit fonctionner en symbiose pour que le livre tunisien continue à être lu et apprécié par les Tunisiens d'abord.


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