La douzième rencontre avec les médias organisée, hier, par le Premier ministère a été l'occasion d'écouter les interventions respectives de MM.Fraj Souissi, président-directeur général de l'OTE (Office des Tunisiens à l'étranger), Ahmed Essabri, directeur des concours au sein du ministère de l'Education, et Chedly Srarfi, rapporteur général de la Cour des comptes. M.Fraj Souissi s'est penché, à cette occasion, sur le rôle important qui incombe aux Tunisiens résidents à l'étranger en tant que partenaires de choix pour le développement du pays et réussir la transition démocratique. Il a, en outre, rappelé que la communauté tunisienne résidente à l'étranger dont le nombre s'élève à un million et cent mille représente le dixième de la population tunisienne, soulignant que cette communauté est un organe vital de la population tunisienne. Les Tunisiens résidents à l'étranger participent, en effet, au développement du pays de différentes manières par le biais notamment des transferts de devises. Le conférencier nous apprend, à ce propos, que les envois en devises de la communauté résidente à l'étranger au cours de l'année 2010 ont été de l'ordre de 2.904 millions de dinars, somme qui représente 4,5% du PIB, 20,5% de la réserve nationale en devises et couvre 41,5% du déficit commercial, sans oublier que cette communauté représente d'importantes potentialités d'investissement. M.Souissi a souligné par ailleurs que la communauté tunisienne établie à l'étranger ne peut être réduite à des chiffres et à de simples sommes transférées et qu'elle a une valeur morale plus autrement importante. Perçue sous cet angle , la communauté devient un partenaire idéal et incontournable pour la construction de la Tunisie libre. Il a, enfin, noté qu'actuellement trois dossiers sont à l'ordre du jour à l'OTE, il s'agit, notamment, des Tunisiens qui sont rentrés de Libye et dont le nombre est estimé à 120.000, les vacances d'été, le retour des Tunisiens résidents à l'étranger et la nouvelle relation qui devrait désormais être instaurée entre la Tunisie et ses citoyens résidents à l'étranger. S'agissant du retour des Tunisiens résident à l'étranger pour les vacances d'été, l'intervenant a noté qu'un recul a été constaté à ce niveau et que des efforts devraient être déployés dans ce sens en vue de rassurer ces citoyens et de les sensibiliser quant au rôle qu'ils sont appelés à jouer pour soutenir le pays dans ce contexte particulier. Concernant la nouvelle relation qui doit s'instaurer entre les Tunisiens de l'étranger et leur pays, il a noté qu'il était temps de revoir le rôle joué par les institutions et les structures des tunisiens à l'étranger et de revoir leur mode de fonctionnement. Il a en outre souligné que cette saison sera consacrée à l'écoute de cette communauté en vue d'identifier ses préoccupations et ses attentes. Un dialogue avec les associations créées par les Tunisiens résidents à l'étranger depuis le 14 janvier sera en outre consacré pour mettre en place une nouvelle politique en matière de relation TRE-patrie. M. Essabri du ministère de l'Education a présenté de son côté les différents concours récemment organisés par le ministère et a noté que des mesures spécifiques sont prises en vue de préserver l'égalité des chances des concurrents et garantir la transparence. Il a, en outre, relevé que le décret n°32 datant d'avril 2011 est venu réorganiser les modalités et les normes des concours. D'un autre côté, le ministère a prévu un ensemble d'actions en vue de contrôler et d'assurer le suivi du bon déroulement de ces concours et d'en garantir la transparence. Ainsi deux groupes de commissions ont été mis en place pour assurer la sélection des dossiers: des commissions régionales et une commission nationale. C'est également à ce propos que les notes seront communiquées aux participants avant l'annonce du résultat final afin de leur laisser le temps de vérifier les résultats et d'émettre d'éventuelles revendications. M.Chédly Srarfi, rapporteur général de la Cour des comptes, a, pour sa part ,présenté le 26e rapport général relatif à l'exercice de la Cour au titre de l'année 2010 et a noté que si les membres de la Cour ont toujours effectué leur travail de façon objective et indépendante, ils sont particulièrement heureux qu'aujourd'hui leurs travaux soient accessibles au grand public sur le site web de la Cour. L'intervenant a, par ailleurs, précisé que le rapport de l'année 2010 intègre les actions de contrôle effectuées dans 8 institutions et établissements publics, 5 programmes nationaux, 3 collectivités locales et 4 établissements de santé. L'intervenant a tenu, par ailleurs, à préciser que contrairement à ce que certains continuent à penser, le rôle de la Cour des comptes se limite à relever les anomalies et à évaluer la bonne gestion de l'argent public, ajoutant que c'est à la lumière des anomalies relevées que les dossiers et les auteurs des dépassements sont par la suite transférés soit à la direction de la répression financière soit à la justice pour les cas les plus graves.