Suite à l'article paru dans le journal La Presse en date du 9 juillet dans la rubrique Opinion sous le titre «Lettre ouverte de l'ancien DTN de judo Maher Srarfi : le judo national aux abonnés absents», nous avons reçu la mise au point suivante du président de la Fédération de judo que nous publions ci-après : L'opinion formulée par M. Maher Srarfi sur les colonnes du journal La Presse ne nous surprend guère, car elle s'inscrit dans la fronde qu'une certaine catégorie de techniciens soulève contre la Fédération tunisienne de judo, son président et son comité directeur. Il y a lieu de souligner cependant que ces contestations viennent de divers techniciens qui ne défendent pas le judo tunisien, mais profitent du vent de liberté qui suit la révolution du 14 janvier pour régler leurs comptes personnels avec les instances fédérales et à leur tête le président de la FTJ, qui sont à l'origine d'une décision qui les a un jour écartés ou qui n'ont pas répondu favorablement à leurs doléances ou leurs requêtes, car, faut-il le signaler encore une fois, le bureau fédéral et son président bénéficient de l'appui inconditionnel de la majorité des clubs qui leur ont envoyé des lettres de soutien et leur ont renouvelé la confiance qu'ils leur ont accordée lors de l'AG du 17 avril 2009 avec une majorité de 41 voix contre 11 pour la liste concurrente. Pour revenir à M. Maher Srarfi, celui-ci a présenté deux requêtes à la FTJ : la première est une demande de lui accorder le 5e‑Dan pour services rendus au judo tunisien, ce qui a été fait le 22 août 2008, bien que l'intéressé fût hors du territoire national depuis 2004 comme il le précise dans son pseudo-témoignage; la seconde était de le proposer pour le poste de directeur technique de l'Union arabe de judo, ce qui a été rejeté par la FTJ pour deux raisons : la première est que celui qui occupe le poste, un Syrien 7e Dan, est nettement plus valable, et la seconde est qu'au cas où la Tunisie désire présenter un candidat à un poste international, elle doit avoir l'aval du ministère de tutelle et donner la priorité aux cadres actifs au sein des institutions tunisiennes et non à l'étranger. Pour les divers autres points soulevés par M. Srarfi, nos réponses sont les suivantes: 1- En ce qui concerne la circulation de l'information sur les responsabilités dévolues à M. Srarfi, il y a lieu de signaler que l'intéressé n'a jamais pris la peine d'en informer la FTJ. 2- Pour ce qui est de l'absence du judo tunisien de la scène arabe, celle-ci se justifie d'un côté par la non-reconnaissance du Comité international olympique et de la Fédération internationale de judo des titres obtenus sur une base ethnique ou régionale (en dehors des championnats du monde et des championnats continentaux), et de l'autre, par la volonté de l'Union arabe de judo de favoriser les compétitions masculines au détriment de celles des féminines, ce qui va à l'encontre des objectifs et des ambitions de la FTJ qui veut promouvoir les compétences tunisiennes des deux sexes. 3- L'Union arabe de judo n'a jamais organisé de stages tous frais payés pour entraîneurs et arbitres, comme le prétend M. Srarfi. Des techniciens tunisiens ont pris part dans le passé à quelques stages et,récemment, nous avons essayé de déléguer des techniciens tunisiens aux stages arabes, la tutelle s'y est opposée pour programmation tardive et non-budgétisation, car l'invitation est parvenue à deux mois du stage qui n'a fait l'objet d'aucune information antérieure. 4- Pour les championnats arabes par équipes de clubs, il y a lieu de signaler que toute correspondance reçue à ce sujet est aussitôt transmise aux clubs champion et vice-champion de Tunisie (généralement l'Espérance de Tunis et l'Association Sportive de la Manufacture des Tabacs de Kairouan). Celles-ci n'ont généralement pas souhaité prendre part à ces championnats arabes des clubs champions; l'EST a failli y prendre part en décembre 2010, elle a dû renoncer face au refus d'assistance financière réservée par la tutelle à sa demande parvenue tardivement comme c'est le cas de la plupart des événements organisés par l'Union arabe de judo. Quant au championnat arabe des clubs masculins champions, organisé en décembre 2010 en Arabie Saoudite, il faut souligner que le président de la FTJ n'a assisté à aucune compétition ni à aucune cérémonie comme le précise M. Srarfi lui-même, et nous défions M. Srarfi (ou qui que ce soit) de prouver que M. Mhirsi et son épouse ont participé à cette manifestation aux frais de la princesse (sic) ou bénéficié d'un avantage ou prestation quelconque de la Fédération tunisienne de judo ou des organisateurs de ce championnat. Pour finir, nous informons M. Srarfi et l'opinion publique et sportive tunisienne que le judo national n'a jamais été aux abonnés absents et que la Fédération tunisienne de judo se targue à ce jour d'avoir les meilleurs résultats de tous les pays arabes et africains. En effet, la Tunisie est le seul pays arabe et africain qui dispose d'un champion du monde seniors, d'une championne du monde juniors, d'une médaille d'argent et de 4 médailles de bronze obtenues par nos athlètes aux championnats du monde. De même, en avril 2011, la Tunisie a remporté les titres de championne d'Afrique par équipes seniors hommes et femmes en plus de son classement première au classement général. Chez les juniors, la Tunisie a remporté pareillement les titres par équipes garçons et filles lors des derniers championnats d'Afrique juniors organisés fin 2010 au Sénégal.