Le président français Nicolas Sarkozy a une nouvelle fois dénoncé jeudi l'attitude "absolument inadmissible" du président syrien Bachar al-Assad mais assuré que "chaque dictateur qui fait couler le sang aura à (en) rendre compte" devant la cour pénale internationale. "L'attitude du président syrien, M. Bachar al-Assad, est absolument inadmissible. Mais, à ma connaissance, il n'y a pas de résolution des Nations unies demandant à intervenir", a déclaré M. Sarkozy sur les chaînes de télévision TF1 et France 2 à l'issue du défilé militaire du 14 Juillet. "Je pense qu'il faut durcir les sanctions à l'endroit d'un régime qui applique les mesures les plus brutales envers sa population", a-t-il ajouté en réponse à une question sur le silence de l'ONU face à la sanglante répression de la contestation politique en Syrie. "Nous vivons dans un monde nouveau aujourd'hui. Aucun dictateur, où qu'il se trouve, ne pourra bénéficier de l'impunité et les grands pays du monde ont une responsabilité", a estimé le chef de l'Etat. "La démocratie, c'est un droit pour chaque peuple à travers le monde et la France, avec ses partenaires, avec ses alliés, en accord avec les Nations unies, doit faire respecter ce droit (...) chaque dictateur qui fait couler le sang aura à rendre compte devant" la Cour pénale internationale (CPI), a-t-il insisté sans citer le nom de ces "dictateurs". Quatre pays européens (Grande-Bretagne, France, Allemagne, Portugal) ont déposé il y a plusieurs semaines à New York un projet de résolution condamnant la répression en Syrie et appelant à des réformes politiques mais l'adoption de ce texte est bloquée par la Russie et la Chine. Le président syrien était il y a trois ans l'un des invités d'honneur de Nicolas Sarkozy pour la fête nationale française. Il avait participé la veille au sommet fondateur de l'Union pour la Méditerranée (UpM), un projet aujourd'hui paralysé par le blocage du processus de paix au Proche-Orient.