Les Bizertins ont alterné le bon et le moins bon. Ils ont obtenu, malgré tout, une place honorable Bien qu'elle se soit classée en haut du tableau (4e avec le CA), l'équipe cabiste a fait un parcours 2010-2011 assez «mouvementé» et instable. Motivés et volontaires à souhait, les camarades de Ben Mustapha ont débuté la saison de manière tonitruante contre le CA à Bizerte en renversant à leur avantage une situation compromise. En effet, menés au score, ils ont fini par gagner 2 à 1. On avait dit alors que le CAB allait passer une année exceptionnelle. Seulement, une semaine plus tard, il a été stoppé net dans son ascension par l'EST et par un certain Nabil Aguir, le referee de la rencontre. L'expulsion du milieu défensif bizertin Mohamed Slama, dès la 10e minute, dans des conditions confuses, a permis à l'adversaire du jour de s'emparer peu à peu du jeu. Bref, ce fut là le tournant du championnat, pour le CAB bien sûr. Depuis, l'équipe nordiste n'a plus été celle qu'on avait connue une saison plus tôt, c'est-à-dire mordante, efficace et joyeuse. Lors du même match contre l'EST, le coach Buscher a été prié de quitter le terrain pour suivre les débats à partir des gradins. Le CAB perd de nouveau à Sfax à l'occasion de la 3e journée et le départ à «l'amiable» du technicien français était devenu inévitable. Le Club nordiste allait plonger, à la suite de ces évènements, dans une crise. Son sort était scellé. L'arrivée de Youssef Zouaoui, très sollicité à ce moment-là, avait remis un peu d'ordre dans la maison «jaune et noir». Un nul contre le ST avec un penalty manqué par Sylla, une victoire à Hammam-Sousse contre l'ESHS puis un autre nul à La Marsa devant l'Avenir ont mis de nouveau l'équipe en confiance sur le plan moral. Au niveau des chiffres, le CAB était largement distancé par les clubs du haut de «l'affiche». Les résultats qui ont suivi étaient mi-figue mi-raisin. Une petite victoire par-ci (OB, ASG, ESZ), une défaite devant par-là (ESS, CSHL, JSK, EGSG) ont fait rentrer les Bizertins dans les rangs et… dans l'anonymat. Pis, l'attaque a fini l'aller lanterne rouge avec… 8 buts. En revanche, la défense s'est bien comportée lors de cette phase en encaissant seulement 9 buts. Un équilibre très précaire ! Mais la déception est venue de cette sortie très prématurée de la Coupe de Tunisie contre une équipe de Ligue 2, en l'occurrence Jendouba Sport. Et de nouveau le doute s'installa au sein du groupe de Zouaoui. La période était délicate, des rumeurs ont circulé quant à une éventuelle démission de l'entraîneur cabiste. On était loin d'être serein au CAB. Des déclarations intempestives de responsables, démenties puis relayées par certains organes de presse. En fin de compte, on n'a fait que retarder l'échéance, puisque Maher Kanzari avait pris en main, sur proposition de Youssef Zouaoui, les destinées du club nordiste, l'ex-entraîneur ayant été promu manager général avant de repartir dans les pays du Golfe. Le nouvel entraîneur devait alors assumer, seul, la responsabilité. La révolution lui a permis de travailler, comme tous ses collègues d'ailleurs, longuement à préparer une équipe avec des automatismes mis en place. Seulement, l'indécision à tous les niveaux a joué sur le mental de tout le monde, en premier lieu les joueurs. Dès la reprise, le CAB enchaîne les défaites, lourdes de surcroît contre l'EST, le CSS, le ST, l'ESS, l'OB. Une défense-passoire a mis K.-O. debout une équipe bizertine qui ne savait plus à quel saint se vouer. Le seul souci de Kanzari était devenu le sauvetage de la relégation. Il fallait gagner, à tout prix, les matches à domicile. Ce fut fait contre EGSG et l'ESHS notamment. La suite on la connaît : le CAB a fini en roue libre, se hissant à la 4e place (avec le CA) avec 35 points. Une heureuse surprise ! Quinze buts ont été marqués au retour, presque deux fois plus qu'à l'aller. En revanche, c'est tout le contraire pour l'autre compartiment, la défense, où les Cabistes ont encaissé 19 buts, deux fois plus qu'en première partie de championnat. En somme, un parcours honnête et un bilan équilibré !