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Après les aveux, l'important est de passer aux actes
Justice — Corruption
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 09 - 2011

• Le ministère de la Justice a enfin reconnu l'existence d'une corruption judiciaire
• Les cent avocats de Zaba, en majorité des ex-Rcdistes
Les révélations divulguées récemment en exclusivité par notre journal sur l'existence avérée de la corruption au sein de l'appareil judiciaire du pays ont eu un impact si fracassant que le bon peuple a apprécié, que partis et ONG, pour une fois solidaires, s'y sont ralliés et que ce qui est encore plus remarquable, aucun démenti n'est venu mettre en cause la véracité des faits. Le ministère de la Justice, pourtant le premier concerné et le premier ciblé, l'a lui-même confirmé et avoué à travers son dernier communiqué rendu public jeudi. Ainsi, ceux qui ont eu le culot de contester nos révélations pour une raison ou une autre, se sont-ils retrouvés «hors jeu», désarmés et sans doute désemparés!
Pour
des investigations approfondies
Avouer, c'est bien. Réagir efficacement et promptement serait génial. Ainsi, pour remplir la moitié du verre vide, l'important n'est-il pas de passer aux actes, en optant d'urgence pour des investigations approfondies sur le fonctionnement, jusque dans ses moindres détails, de l'appareil judiciaire . Celui-ci, qu'on le veuille ou pas, n'est pas encore totalement vacciné contre le virus de la corruption. Sous ses toits, prospèrent encore pots-de-vin et malversations portant les griffes d'une véritable mafia terriblement bien structurée et hermétiquement logée en vase clos, la loi de l'omerta aidant. «On ne perdrait rien à dépoussiérer certains dossiers brûlants végétant jusqu'ici curieusement dans les oubliettes», nous indique un magistrat en retraite qui assure que «des résidences somptueuses érigées à coups de centaines de millions de nos millimes du côté des cités huppées de la capitale et ses banlieues témoignent à elles seules de l'ampleur du phénomène de la corruption judiciaire». Et de s'interroger, encore plus inquiet: «Comment ces demeures ont-elles poussé en un temps record? Comment un jeune magistrat au tout début de sa carrière peut-il se payer une superbe résidence à la cité Ennasr, par exemple? Pourquoi enfin personne au sein même du ministère n'a jusqu'à présent osé briser la loi du silence? L'éviction de quatre juges telle que révélée par votre journal et reconnue par le ministère ne constitue-t-elle pas un goût d'inachevé, la liste des magistrats corrompus étant sans doute plus longue?».
Soutenant la même thèse accusatrice, un avocat de renom nous à confié, sous le couvert de l'anonymat bien sûr, que «des centaines de dossiers d'affaires pourtant susceptibles d'être jugées et vieux de quelques années n'ont pas été à ce jour tranchés. D'autres ont été curieusement classés, sans compter les verdicts expéditifs prononcés injustement et en toute impunité. Et dire que le ministère est géré par un enfant de la boîte». Révélations on ne peut plus graves, voire troublantes, ce qui revient à dire que la balle est aujourd'hui bel et bien dan le camp dudit ministère où il est vraiment temps d'aller au charbon, en défonçant les portes closes, en usant d'un pouvoir plus dissuasif et en faisant la traque aux juges (et ils sont légion) connus pour être «intouchables», parce que tout simplement pistonnés et assis sur des dossiers sensibles et top-secret qui, s'ils venaient à éclater, pourraient précipiter la chute de certains barons de l'appareil judiciaire !
A propos
de la fameuse
liste de Zaba
Les flammes de la corruption judiciaire se sont, comme on sait, rapidement propagées pour toucher le corps des avocats, sous la forme de l'émergence de ce qui est communément appelé «la fameuse liste de Zaba». Aux dernières nouvelles, ladite liste dont le bruit a défrayé récemment la chronique dans les tribunaux a atterri au bureau régional de Tunis relevant du Conseil de l'ordre des avocats. Selon les premières révélations, les avocats incriminés et dont les noms étaient soigneusement répertoriés et sélectionnés sous l'ère Ben Ali sont tous d'ex-Rcdistes et classés dans les trois catégories suivantes :
– La 1ère catégorie concerne les principaux tireurs d'élite de l'ancien régime, ceux-là mêmes qui sont les plus choyés (gestion des campagnes électorales, accès aux fabuleux marchés internationaux conclus par l'Etat…).
– La 2e catégorie bénéficiait des principaux marchés locaux relevant des entreprises étatiques.
– La 3e catégorie, sans doute la moins nantie, parce que composée des jeunes avocats, s'offrait quand même d'autres cadeaux (affaires courantes en justice, accès aux ONG…).
Les trois catégories en question bénéficiaient — cela s'entend — du soutien «indéfectible» du palais de Carthage, ce qui leur avait permis d'amasser des fortunes. Reste maintenant à savoir quel sort les attend et comment œuvrera le Conseil de l'ordre des avocats dans la conduite de l'enquête diligentée pour les besoins de la cause.


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