Retour en force, ces jours-ci, de la police municipale désormais omniprésente un peu partout dans le gouvernorat de l'Ariana, et plus particulièrement dans les communes de la Soukra et de l'Ariana-ville. Ça et là, «l'éclipse forcée» de ladite police, consécutive aux retombées de la révolution, l'a cédé à une réapparition fort remarquée, presque musclée mais tant attendue par les citoyens et, bien sûr, les écolos. Première repercussion positive de ce regain d'embellie : la démolition de pas moins de 20 constructions anarchiques (entre logements et étales de vente de fruits secs) rien que dans les arrondissements municipaux de l'Ariana-ville et de l'Ariana supérieure. Un R+2 .. en ruine ! Ce score retentissant témoigne, à coup sûr, d'une volonté tenace de prendre le dessus sur un phénomène devenu, par moments, fatalement incontrôlable. Cette volonté est telle que, l'autre jour, un R+2 en construction à l'entrée sud de la ville des Roses a été réduit en ruines, en présence de badauds, de renforts policiers et de l'armée et du gouverneur de la région M. Nizar Kharbech qui a supervisé, en personne, le déroulement de l'opération de démolition. «Cette présence musclée et inhabituelle a été rendue nécessaire à cause de l'obstination du propriétaire du logement en question», nous a déclaré le secrétaire général de la municipalité de l'Ariana, M. Adel Essoussi, qui a tenu à préciser que «ledit propriétaire a fait fi des différents avertissements que nous lui avions lancés, deux mois durant, s'agissant d'une construction sans autorisation de bâtir sur une parcelle non destinée à la construction,conformément au plan d'aménagement de la commune». Et notre interlocuteur d'avertir que «toute construction illégale n'échappera plus à la loi, et rien ne sera plus comme avant».