Dans le cadre de sa mission pour aider les femmes dans leur participation à la réalisation d'un exercice électoral fondé sur les principes des droits de l'Homme et du genre social, la Ligue des électrices tunisiennes (LET) a organisé, avant-hier, à Kélibia, en partenariat avec ONU Femmes et en présence de quelques représentants de la Mission d'observation électorale de l'Union européenne (MOE UE) pour l'élection de l'Assemblée nationale constituante, un cycle de formation dont le but est de sensibiliser 20 femmes sur l'importance du vote en vue des prochaines échéances électorales. Selon Mme Mériem Sammoud Ben Haj Nasr, coordinatrice des programmes de la LET et responsable de l'action : «Il s'agit d'une formation de 20 femmes pour devenir des formatrices, sur une journée, dans le domaine de la sensibilisation des femmes au vote, avec l'approche genre en arrière-plan. Les bénéficiaires de la formation sont de futurs formateurs femmes (de différents niveaux socioéconomiques) déjà sélectionnées sur la base de leur motivation pour le travail volontaire et sur leur disponibilité». Vers la formation de 1.000 femmes «Notre démarche se résume comme suit : à la fin de la formation, chacune de ces 20 femmes sera chargée de deux classes de 25 femmes (2 classes par formateur), c'est-à-dire 50 femmes à former par formateur. A la fin du cycle de formation, par un simple calcul, on aura 1.000 femmes formées. Ces femmes seront invitées parmi les parents d'élèves, les institutrices ou professeurs et les femmes travaillant dans l'administration de l'institution éducative. Par conséquent, notre action va se dérouler sur deux étapes : la première est celle de la formation, la seconde est celle de la sensibilisation. Nous venons de terminer la première étape (formation) et nous sommes dans la programmation des séances de sensibilisation qui vont suivre», ajoute Mme Sammoud Ben Haj Nasr De son côté, Mme Besma Soudani Belhadj, présidente de la LET, nous donne l'éclairage suivant : «Cette formation de Kélibia s'inscrit au cœur de nos objectifs car elle essaye d'élever le nombre des femmes votantes aux prochaines élections. En effet, l'éducation au vote est une étape essentielle dans le processus électoral et le processus démocratique que notre association n'a cessé de soutenir». Elle renchérit : «L'idée de cette action est née suite à notre prise de connaissance des résultats de la participation féminine aux inscriptions sur les listes électorales. Selon les statistiques fournies par l'Isie, il s'est avéré que la tranche d'âge qui a eu le plus fort taux de participation est celle des jeunes filles âgées de moins de 30 ans, tandis que les femmes de plus de 30 ans, leur pourcentage d'inscription était très modeste (aux alentours de 20 %). C'est pour cette raison que nous avons décidé de commencer une série de formations de formateurs, dont le premier objectif est de sensibiliser les femmes qui correspondent à cette tranche d'âge». Enfin, il est à signaler que cette journée de formation a été animée par les formateurs suivants : M. Anouar Moalla (techniques de communication) et Mme Moufida Belghith (approche genre et importance de l'exercice du vote pour les femmes).