• Du 3 au 7 octobre prochain, visite de travail du Premier ministre aux Etats-Unis Le Premier ministre du gouvernement de transition Béji Caïd Essebsi effectuera, sur invitation du président américain Barack Obama, une visite de travail à Washington du 3 au 7 octobre prochain. Le Premier ministère précise dans une déclaration publiée hier que cette visite s'inscrit "dans le cadre de l'appui exprimé par le président américain, à différentes occasions, pour la révolution tunisienne et ses nobles valeurs". Elle vise aussi à réaffirmer le soutien des Etats-Unis d'Amérique à la Tunisie durant la période de transition sur la voie de l'instauration des principes de démocratie et de la liberté et pour apporter un soutien aux efforts de développement. Il s'agit aussi d'examiner les moyens permettant de renforcer les relations d'amitié et de coopération bilatérales dans différents domaines et d'échanger les points de vue sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun, dont le dossier libyen. Le président Obama recevra vendredi 7 octobre à la Maison-Blanche le Premier ministre Caïd Essebsi "première rencontre avec un responsable tunisien de haut niveau depuis la chute du régime de Ben Ali le 14 janvier", a indiqué une déclaration publiée hier par la présidence américaine. "Lors de sa rencontre avec le Premier ministre, le président souhaite discuter du ferme soutien des Etats-Unis à la transition historique de la Tunisie vers la démocratie", a indiqué un communiqué publié sur le site officiel de la Maison-Blanche affirmant que cette visite sera aussi l'occasion de réaffirmer la volonté de promouvoir les relations d'amitié entre les peuples américain et tunisien. Plusieurs hauts responsables américains ont visité la Tunisie depuis le 14 janvier, dont la secrétaire d'Etat Hillary Clinton. Soutien au peuple tunisien dans le choix de ses représentants M. David Timothy Dreier, membre de la Chambre des Représentants américaine, a indiqué, lundi à Tunis, que sa visite en Tunisie ne vise nullement à proposer un modèle américain mais plutôt à exprimer un soutien à la révolution tunisienne et au printemps arabe dont le succès, a-t-il dit «constitue un échec pour Al Qaïda». "Nous soutenons le peuple tunisien dans le choix de ses représentants", a-t-il ajouté. Lors d'une conférence de presse au siège de l'ambassade des Etats Unis, M. Dreier a indiqué avoir rencontré, et la délégation qui l'accompagne, le Premier ministre du gouvernement de transition, le président de la Haute Instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, ainsi que plusieurs responsables de partis politiques. Les entretiens, a-t-il précisé, ont porté essentiellement sur l'élection de l'Assemblée Constituante. «Nous attendons ce rendez-vous avec impatience dans la mesure où il s'agit des premières élections dans le processus du printemps arabe». Il a ajouté avoir évoqué avec les différentes parties des questions en rapport avec la Constitution et les droits de la femme. M. Dreier a exprimé son admiration pour la volonté affirmée par toutes les parties de tourner la page de la dictature et d'aller de l'avant sur la voie de l'édification d'une société démocratique qui respecte les libertés et les droits humains. Tous les Américains sont fiers de l'évolution enregistrée en Tunisie, a estimé M. David Eugene Price. ''Notre mission consiste essentiellement dans le soutien des élections et de l'institution parlementaire'', a-t-il dit. Une étape sur la voie de la construction démocratique Pour sa part, Mme Gwendolynne S. Moore a salué la décision d'adopter le principe de la parité lors des prochaines élections, appelant la femme tunisienne à saisir cette occasion et à la traduire par une participation active à l'élection du 23 octobre. « Nous sommes fiers du peuple tunisien qui a réussi à abolir la dictature et à engager le processus d'élaboration d'un modèle pour la région », a soutenu Keith Ellison. La Tunisie est un pays qui a été ressuscité grâce à sa jeunesse, une chose rare pour un pays émergent, a indiqué James A McDermott, appelant les jeunes qui ont réussi à faire la révolution à être patients. Les élections, a-t-il soutenu, "ne constituent qu'une étape sur la voie de l'édification démocratique". Evoquant la situation en Libye, M. Dreier a exprimé le souhait que la prochaine étape soit marquée par une libéralisation politique et l'élaboration d'une Constitution démocratique en Libye. ''Nous sommes conscients que la Tunisie qui se trouve étroitement liée à la Libye est prête à soutenir la transition démocratique dans ce pays après avoir accueilli avec courage et générosité des milliers de Libyens fuyant les évènements dans ce pays''. La délégation parlementaire américaine composée de quatre députés démocrates conduits par le député républicain Dreier a visité la Tunisie du 25 au 27 septembre.