Auteur d'une prestation sereine à Nice, Hamdi Kasraoui a prouvé qu'il pouvait représenter bien plus qu'une doublure C'était sa première en Ligue 1 ! S'il avait déjà porté le maillot du RC Lens en Coupe de France, Hamdi Kasraoui a étrenné à Nice un nouveau statut: celui de titulaire en championnat. Guère impressionné, du haut d'un palmarès des plus respectés sur le continent africain, le portier international tunisien a rendu une copie propre. Si l'on excepte une sortie aérienne hasardeuse en seconde période, l'ancien pensionnaire de l'Espérance de Tunis a su rassurer son monde. Autoritaire dans les airs, il s'est notamment illustré de fort belle manière à deux reprises. En première mi-temps, il est ainsi allé tacler aux abords de sa surface un Bagayoko bien servi en profondeur par Faé. Si cette intervention paraissait un peu kamikaze, elle a permis au dernier rempart «sang et or» de repousser le danger de manière spectaculaire et de prendre confiance sur l'un de ses premiers ballons chauds. C'est ensuite Julien Sablé qui, par l'intermédiaire d'une volée limpide des vingt mètres, l'a fait briller au retour des vestiaires avec une parade main gauche qui a retiré le cuir du soupirail. Une nouvelle concurrence ? Auteur d'une prestation sereine, Hamdi Kasraoui a prouvé qu'il pouvait représenter bien plus qu'une doublure. Il s'est aussi imposé devant sa défense par un style différent de celui de Vedran Runje, compétiteur hors-norme et considéré comme "grande gueule". "Chacun a sa façon d'être", avançait le Tunisien cette semaine. "Moi, je n'aime pas trop les comparaisons entre les uns et les autres. Chacun possède sa personnalité, son caractère, ses défauts, ses qualités. Après, bien sûr, c'est le rôle d'un gardien de diriger sa défense, d'être derrière ses coéquipiers et de les pousser." Cela ne l'a pas empêché de très certainement marquer des points aux yeux de Jean-Guy Wallemme. Le gardien tunisien pourrait même être reconduit dans les cages lensoises dimanche prochain face à Valenciennes si Vedran Runje n'était pas rétabli. Ce Nice-Lens a peut-être marqué le début d'une concurrence saine au poste et le renouveau d'un Hamdi Kasraoui longtemps cantonné au banc de touche. "C'était difficile mais c'est le football", avoue-t-il. "C'est plus facile avec l'ambiance du vestiaire. Avoir la sympathie des autres, ça m'a aidé à passer cette saison dans de bonnes conditions."