A l'aube du 14 janvier, un doute s'est installé dans le milieu des affaires et a touché autant les entreprises nationales que celles étrangères qui ont choisi de s'installer en Tunisie pour ses caractéristiques jugées fort compétitives. Aujourd'hui, neuf mois après la chute de l'ancien régime, la vision commence à se clarifier et les décideurs parlent, désormais, d'une nouvelle ère où les mots d'ordre seront transparence et bonne gouvernance. Le bilan des IDE enregistrés au cours de ces neuf premiers mois est plutôt rassurant, en effet 248 entreprises ont été créées malgré une baisse en volume des IDE. Ainsi, les investissements étrangers ont atteint au terme des neuf premiers mois 2011 les 1.238MDT contre 1.698,8MDT au cours de la même période de l'année 2010. Ces investissements auront permis la création de 8.484 nouveaux postes d'emploi contre 9.165 postes créés au cours de la même période en 2010. Ces investissements ont principalement, concerné les secteurs énergétiques et les secteurs des industries manufacturières qui ont respectivement mobilisé 760MDT et 271 MDT. Par ailleurs, la répartition sectorielle montre que les baisses constatées ont concerné, surtout, les secteurs du tourisme, des industries manufacturières et de l'énergie. Les investissements dans ces secteurs ont respectivement, baissé de -86,8%, -27% et -18,3%. Le secteur des services a connu, quant à lui, une hausse des investissements de l'ordre de 17,2%. S'agissant de la répartition des flux d'IDE relatifs au secteur manufacturier, il s'avère que ce sont les industries mécaniques, électriques et électroniques qui ont mobilisé la plus grande part des investissements avec la réalisation de 90 projets d'une valeur de 129,7 MDT et la création de 3.208 emplois. En deuxième position viennent les industries textile et habillement avec 66 nouveaux projets et 2900 emplois créés. Les secteurs des industries de plasturgie, de cuir et de chaussure ont, respectivement, enregistré une augmentation des flux d'IDE de 42,2% et 27,1% par rapport à la même période de l'année 2010. Durant les neuf premiers mois de l'année 2011, la Tunisie a gardé ses clients traditionnels, et ce, en plus de l'intérêt manifesté par nombre de pays qu'on identifie comme des investisseurs potentiels pour la période future. Ainsi, la France demeure le premier investisseur étranger en Tunisie en termes de nombre de projets, de montants investis et d'emplois créés avec 121 projets dont 49 nouvelles entreprises entrées en activité, 163,9MDT investis et 3.038 emplois créés, lui succède l'Italie avec 76 nouveaux projets dont 40 nouvelles entreprises entrées en activité, 53,3MDT investis et 2476 emplois créés. L'Allemagne vient, elle, en troisième position avec 18 projets réalisés, 35,4 MDT investis et 1.635 emplois créés. Ainsi et en dépit des inquiétudes qui ont marqué la période post-révolution, les neuf premiers mois de l'année auront connu l'entrée en production de 112 nouvelles entreprises à participations étrangères, fait qui a permis la création de 4.925 emplois. Parmi ces entreprises on compte 16 qui se sont implantées dans les régions intérieures. Cette période a, en outre, été marquée par la réalisation de 136 opération d'extension d'entreprises étrangères déjà implantées en Tunisie. Ce sont, donc, au total 248 entreprises qui ont été créées au cours des neuf premiers mois 2011 ( extensions et nouvelles créations) et 8.484 nouveaux emplois créés. A noter, dans ce même ordre d'idées, que 30 projets sont, actuellement, en cours de réalisation. Par ailleurs, 103 entreprises étrangères ont suspendu leurs activités en Tunisie, fait qui a entraîné la perte de 8.428 postes d'emplois, ce chiffre n'est pas jugé par les spécialistes comme alarmant du fait que la taux annuel moyen des fermetures enregistré au cours des cinq dernières années est de 120 entreprises par an.