• Assurer l'alimentation en eau potable des zones les plus dispersées et les plus isolées La Banque africaine de développement et la Tunisie ont signé, hier, à Tunis, un accord de prêt d'un montant global d'environ 95 millions d'euros soit 183 millions de dinars. Cet accord concerne le financement d'une partie du programme tunisien d'alimentation en eau potable en milieu rural. Ce sont M. Gilbert Mbesherubusa, directeur du département Infrastructure pour la BAD et M.Abdelhamid Triki, ministre de la Planification et de la Coopération internationale pour la Tunisie qui ont procédé à la signature de l'accord. M. Triki a rappelé, à cette occasion, l'importance qu'accorde la Tunisie au secteur de l'eau et à l'alimentation en eau potable des régions intérieures. Il a, par ailleurs, souligné que la BAD s'est positionnée, depuis les premiers jours d'après le 14 janvier, en partenaire de choix de la Tunisie n'épargnant aucun effort pour la soutenir dans ce contexte particulier. En effet, la Banque africaine de développement a financé depuis janvier 2011 plusieurs opérations pour aider la Tunisie à réussir sa transition économique et sociale. Elle a, notamment, financé un programme d'appui à la gouvernance et au développement inclusif d'un montant de 500 millions de dollars et octroyé un don d'un million de dollars pour apporter l'aide d'urgence aux personnes revenant de la Libye. La BAD a, en outre, octroyé en juin et en juillet 2011 deux financements de 185,45 millions de dollars et de 50 millions de dollars, respectivement, pour la réalisation de l'autoroute Tunis Ras jedir et la mise en place d'une ligne de crédit pour les PME. S'agissant de l'accord de crédit signé hier, M. Mbesherubusa a précisé que l'objectif de ce programme consiste à améliorer les conditions de vie des populations rurales grâce à l'accès à l'eau potable en quantité et en qualité adéquates et de façon pérenne. Ce programme permettra, en effet, d'augmenter le taux d'accès à l'eau potable des populations rurales en Tunisie à 98% d'ici l'an 2016 et de faire face aux besoins prioritaires en période de sécheresse. Il a, par ailleurs, relevé que ce programme permettra aux habitants des localités les plus dispersées, les plus difficiles d'accès et les plus isolées de disposer de l'eau potable en permanence. Il contribuera, ainsi, à réduire les disparités régionales en matière d'accès à l'eau potable et de développement socio-économique de façon générale. Le conférencier a, en outre, relevé que la BAD continuera d'apporter son appui aux efforts du gouvernement tunisien visant à satisfaire les besoins sociaux prioritaires des populations et à améliorer les services de proximité ajoutant qu'en vue de poursuivre, à moyen terme, ses interventions en Tunisie, la Banque africaine de développement procède depuis le 5 septembre 2011 en collaboration avec les principaux acteurs du développement tunisien, en particulier l'administration, la société civile et les opérateurs privés à la préparation de sa nouvelle stratégie pour notre pays. «une stratégie qui prendra en compte les aspirations nées des événements de janvier 2011 notamment la promotion de la bonne gouvernance, la création d'emplois durables, la réduction des inégalités et le développement régional», a-t-il encore ajouté. A rappeler, enfin, que l'accord de prêt signé, hier, vise à soutenir le développement économique et social de la Tunisie en fournissant l'accès à l'eau potable à environ 350.000 habitants des zones rurales de 20 gouvernorats tout en facilitant l'accès à l'eau pour des activités agricoles et en créant des conditions favorables pour créer de nouveaux emplois et de nouvelles sources de revenus pour les populations concernées.