•La réalisation dudit projet se poursuivra de 2012 à 2014 pour l'amélioration de la contribution de la recherche et de l'innovation au développement socioéconomique. •Les programmes et réseaux européens consacrés à la recherche et à l'innovation seront ouverts pour en tirer le meilleur profit au niveau national. Pas moins de 12 millions d'euros, soit l'équivalent de 23 millions de dinars tunisiens environ sont alloués par l'Union européenne pour financer un projet d'envergure, en l'occurrence celui de l'appui au système de recherche et d'innovation (Pasri) lancé récemment à Tunis. Il s'agit, en fait, d'assurer le renforcement des mécanismes de gouvernance du système national de recherche et d'innovation et de dynamiser la recherche et le développement en réseau, et ce, au double niveau national et international. La réalisation dudit projet se poursuivra de 2012 à 2014. Des objectifs précis sont fixés, en l'occurrence l'amélioration de la contribution de la recherche et de l'innovation au développement socioéconomique. L'économie nationale ne peut préserver et renforcer sa compétitivité sans donner à la valeur ajoutée, à l'innovation et à la recherche la place méritée. En effet, les produits les plus vendus de par le monde sont ceux qui se distinguent des autres par cette valeur ajoutée répondant aux tendances et aux exigences des consommateurs. La recherche tunisienne peut donner beaucoup à l'industrie tunisienne pour lui permettre d'occuper un meilleur positionnement sur les marchés traditionnels et nouveaux. Par ailleurs, le projet en question devrait créer de nouveaux postes d'emplois. Diagnostic du système national d'innovation Ce sera une occasion propice pour faire travailler ces diplômés de l'enseignement supérieur qui ont acquis les compétences nécessaires les habilitant à mener des actions de recherches et des études dans un cadre collaboratif pour obtenir les résultats escomptés. A la faveur de ces actions, une meilleure coordination entre le système de recherche et celui de la production sera assurée pour pallier aux lacunes constatées à ce niveau dans plusieurs cas. C'est que les centres de recherches et les institutions spécialisées mènent régulièrement des recherches qui aboutissent à des solutions adéquates destinées à améliorer la production, mais ne sont pas toujours accessibles au système de production pour des raisons diverses. Il est même possible d'intégrer certains programmes de recherche européens grâce aux actions prévues. Au programme également, le diagnostic du système national d'innovation. Celui-ci comporte incontestablement des points positifs à préserver et à renforcer et certaines faiblesses à traiter. Toutes les compétences sont en tout cas mobilisées pour donner les meilleures prestations et servir de la meilleure façon le système productif. En tout cas, les programmes et réseaux européens consacrés à la recherche et à l'innovation seront ouverts pour en tirer le meilleur profit au niveau national. Le renforcement des capacités des principales organisations chargées de la promotion de la recherche et de l'innovation est placé en bonne place. Les structures ciblées par ce projet sont notamment les centres de recherches et les structures d'appui spécialisées, ainsi que les entreprises industrielles et de services. D'ailleurs, l'Agence de coopération technique allemande—l'un des partenaires du projet – sera chargée de l'assistance technique à 200 entreprises dans l'installation d'un système de management de l'innovation et la formation de managers de l'innovation. Une assistance technique pointue pour la réalisation des projets d'innovation est également possible. Les entreprises industrielles et de services tunisiennes ont donc une importante marge de progrès pour espérer se placer au même niveau avec les autres entreprises performantes sur le marché mondial. Les tendances n'étant pas statiques, il est primordial de favoriser la veille technologique en vue d'agir en conséquence par l'innovation et la créativité. C'est un investissement important à consentir pour pouvoir récolter à terme une plus-value. Avec l'amélioration de la valeur ajoutée de l'industrie nationale, il sera possible d'ouvrir de nouveaux horizons pour les exportations dans la mesure où des marchés potentiels seront accessibles pour les produits tunisiens tous secteurs confondus. Rappelons, cependant, que la part des exportations des produits technologiques dans l'ensemble des exportations industrielles n'a pas dépassé le taux de 30% au cours de cette année. C'est dire qu'on est encore loin de l'objectif fixé pour 2016 et qui consiste à porter ce taux à 50%. D'où la nécessité de commencer dès à présent de développer les secteurs à valeur ajoutée comme ceux des industries électriques, mécaniques, électroniques, textiles techniques et autres.