Nous avons espoir aujourd'hui qu'il y aura en Tunisie plus de transparence dans la prise des décisions au sein des autorités sanitaires. Le taux de mortalité maternelle n'est pas important en Tunisie, mais il révèle tout de même des défaillances qu'il importe de corriger. Le décès d'une femme en cours d'accouchement est une responsabilité sociale et pas seulement médicale. Dans le monde arabe, le plus fort taux de mortalité est relevé chez les jeunes mères âgées de 15 à 18 ans. Ce problème ne concerne pas la Tunisie, mais il est très présent dans d'autres pays arabes et africains où le mariage des filles est précoce et où il est lié à l'abandon scolaire précoce également. Beaucoup d'adolescentes perdent la vie à cause des grossesses successives alors que leur corps n'a pas achevé son développement. La mortalité maternelle est de ce fait, également, un problème d'ordre culturel.