«O liberté, que de crimes commis en ton nom» (Mme Roland montant à l'échafaud) Par Mohamed ZOUAOUI * Le rôle de trouble-fête ne me sied guère. Pourtant, une envie d'étaler au grand jour la discrimination que j'ai subie lors de la fête électorale du 23/10/2011 me lancine encore comme une épine profondément enfoncée dans mon cœur d'honnête citoyen et me pousse à écrire, sans tempérer le débit, afin de vous informer que des membres du comité sectoriel de l'Isie à Mahdia ont opté pour un choix dont le but n'a jamais été de chercher des compétences intègres mais d'écarter arbitrairement et niaisement certaines bonnes volontés qui paraissent plus habilitées à la tâche que les sélectionneurs mêmes. Je me suis précipité, pour la première fois de ma vie, montrant mon cœur à nu, sans réserve ni retenue, pour ajouter ma part à l'élan national et concourir avec toute ma loyauté, toute ma sincérité et tout mon savoir-faire à la réussite du rendez-vous électoral. Je me disais que ma contribution, aussi minime soit-elle, pourrait aider à mettre la mère patrie sur les rails de la démocratie. Je m'enthousiasmais; et; j'ai senti, en remettant mes candidatures, une profonde satisfaction vertueuse similaire à celle sentie par ceux qui ont rythmé jadis : «Aux enfants de la patrie Le jour de gloire est arrivé» J'ai présenté, dans les délais, une demande pour faire partie du personnel d'un bureau de vote et une autre pour servir au sein de l'unité locale des élections. Mes demandes qui ont été enregistrées au bureau d'ordre de Mahdia sous les numéros 157 et 158 n'ont eu aucune suite malgré le commencement de la formation du personnel retenu pour la tâche et malgré les rumeurs concernant des vacances et concernant une recherche active de nouveaux candidats. Et ma candidature ?!…Et mes ambitions ?!…et mes rêves ?!… Mon château en Espagne a-t-il vacillé ?! Nul doute qu'il a été édifié dans un pays encore plus incertain que l'Espagne. Les langues qui tournent sans repos d'une manière cacophonique comme les meules d'un moulin ont fait savoir, dans les cafés de La Chebba, que je ne suis pas retenu parce que les chasseurs de la candeur des anges et de la pureté des prophètes m'ont jugé indigne d'assumer la noble mission. Pourquoi ? Que me reproche-t-on ?!… Rien ne me fait pâlir dans toute ma vie aussi bien familiale que professionnelle et sociale. J'ai toujours vécu comme dans une maison de verre où rien n'est un secret et qui est ouverte à tous les regards. J'ai bien mangé de la vache enragée pour ne subir le joug de personne. J'ai dépensé des efforts d'Hercule pour maintenir à flot ma famille au moment où ces nouveaux distributeurs de la chasteté politique végétaient vaniteusement, hypocritement et bestialement de connivence et en parfaite symbiose avec le régime en place devant lequel ils n'omettaient pas, par intermittence, de courber pieusement l'échine. Quelle honte que ces humanoïdes dont le dernier rempart du patriotisme, de certains d'entre eux, s'est écroulé depuis belle lurette, s'érigent en régisseurs du patriotisme !… «Il doit y avoir de tout dans le vignoble du Seigneur». Voilà… la parole de l'Evangile sert, quelquefois, pour digérer tant bien que mal les absurdités de la vie et pour surpasser fièrement et d'une manière hautaine les limites tracées par une narcissique et honteuse ignorance. J'ai présenté, le 17/10/2011, une demande accompagnée d'une enveloppe timbrée sollicitant une explication du rejet de ma candidature. La décharge a été bien signée par M. le secrétaire général du comité sectoriel de l'Isie à Mahdia; mais j'attends toujours une réponse à la question : pourquoi m'a-t-on exclu de la fête électorale du 23/10/2011 ?