• Plusieurs centaines de policiers manifestent à Marseille en solidarité avec leur collègue blessé lundi et pour alerter sur la montée de la violence MARSEILLE (Reuters) — Deux hommes ont été mis en examen hier après les fusillades à l'arme de guerre qui ont défrayé la chronique ces derniers jours à Marseille, a annoncé le parquet. Il s'agit de deux Marseillais, âgés de 21 et 22 ans, soupçonnés d'avoir tiré lundi soir à la kalachnikov sur des policiers sans faire de victimes lors de l'attaque d'un magasin de bricolage des quartiers Nord de Marseille. Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, avait annoncé dans la matinée que des interpellations avaient eu lieu et que d'autres suivraient après trois fusillades à l'arme de guerre depuis le début de la semaine dans la région de Marseille. Les deux hommes mis en examen hier ont déjà été plusieurs fois condamnés pour vol à main armée et risquent la prison à vie. Un troisième homme, un Roumain de 30 ans, avait été abattu par un tir de riposte des policiers. Les malfaiteurs avaient fait main basse sur un butin d'un peu plus de 4.000 euros en pièces de monnaie et avaient oublié les sacs contenant les billets de banque à l'intérieur. «Les policiers étaient manifestement dans une situation de légitime défense», a déclaré Jacques Dallest, le procureur de la République de Marseille lors d'une conférence de presse. «Un certain nombre de jeunes veulent en découdre, sont prêts à s'exposer et à exposer les autres. Le plus inquiétant, c'est cet usage d'armes de guerre extrêmement dangereux», a-t-il dit. Quelques heures plus tôt lundi, un policier de la Brigade anti-criminalité d'Aix-en-Provence avait été atteint par trois balles de kalachnikov tirées par des cambrioleurs qu'il tentait d'interpeller sur l'autoroute A7 près de Vitrolles. Touché à la tête, il est hospitalisé dans un état critique. Jeudi soir, un homme de 40 ans a été abattu, toujours à la kalachnikov, lors d'un règlement de comptes dans un snack des quartiers Nord et un serveur a été grièvement blessé de plusieurs balles. Plusieurs centaines de policiers ont manifesté hier devant la préfecture des Bouches-du-Rhône à Marseille en solidarité avec leur collègue blessé lundi et pour alerter sur la montée de la violence.