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Un grand chantier nommé écologie
Publication d'un livre blanc sur l'environnement et le développement durable: réalités et perspectives
Publié dans La Presse de Tunisie le 31 - 12 - 2011

• Financement international de grands projets pour la préservation du capital naturel et la mise en place du tourisme écologique
Les écolos retroussent les manches et s'engagent dans une réelle mise à niveau du secteur environnemental. En effet, la révolution a permis, entre autres, de faire sortir les défis écologiques et environnementaux du fond du tiroir de l'oubli et à oser parler de l'environnement dans lequel nous vivons et nous évoluons; un environnement qui présente —il faut le dire— pas mal de défaillances, de lacunes à combler et de points à rectifier conformément aux besoins de la société et des mutations climatiques. Aussi, le ministère de l'Agriculture vient-il de publier un livre blanc intitulé: «Environnement et développement durable: réalité et perspectives». Ce livre expose les acquis réalisés en matière d'environnement durant les années passées, rend compte de la prise de conscience de l'importance de l'environnement comme enjeux et comme pari de développement durable et informe sur les mesures prises depuis le 14 janvier 2011 dans l'optique de hisser la culture environnementale au niveau requis et sauver l'environnement des risques qu'il encourt.
Nul n'exclut les acquis enregistrés en matière de politique environnementale jusqu'au 14 janvier 2011, à l'instar notamment de la création de plusieurs structures et institutions à but environnemental. Parmi ces structures, l'on cite l'Office national de l'assainissement ( 1979), l'Agence nationale pour la protection de l'environnement ( 1988), le ministère de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire ( 1991), l'Observatoire tunisien pour l'environnement et le développement durable ( 1994), le Centre international des technologies environnementales de Tunisie ( 1996) et l'Agence nationale pour la gestion des déchets (2005). D'autant plus que la mise en place de directions régionales chargées de l'environnement semble refléter un grand souci quant à la cause écologique dans notre pays.
Toutefois, ces mesures se sont avérées fortement insuffisantes en comparaison de l'ampleur des enjeux environnementaux qui se présentent. Elles n'ont, de surcroît, pas réussi à camoufler les dépassements flagrants qui touchent à l'environnement et qui influent sur la santé publique. Les déchets chimiques dont souffre Gabès, la mauvaise gestion des eaux fossiles aux oasis, l'absence de mécanismes performants pour le tri et la gestion et le recyclage des déchets, la montée du niveau de la mer et ses impacts sur le littoral et le tourisme; autant de problèmes dont souffre notre environnement et qui ont été négligés par les ex-décideurs.
Plans d'action
Aujourd'hui, l'environnement constitue un secteur déterminant dans l'économie et dans la société. Il représente le contexte dans lequel nous nous apprêtons à construire l'avenir. C'est pourquoi, et depuis le 14 janvier 2011, les parties concernées se sont engagées dans la rectification du parcours entamé dans une approche réformatrice, ciblant les domaines prioritaires d'intervention. Aussi, un travail de réorganisation et de restructuration de l'administration a été entamé afin de redéfinir les missions de chaque partie. L'année qui s'achève a permis aux écolos de mettre en oeuvre certaines études stratégiques à même de clarifier la situation et de permettre une meilleure intervention dans les domaines environnementaux. Parmi ces études figure le plan national pour la santé et l'environnement. Ce plan consiste à définir les priorités en matière de prévention contre la pollution chimique, les maladies liées à l'environnement, la gestion de l'air, la prévention des risques sanitaires favorisés par les changements climatiques. Ce plan permet en outre d'examiner la qualité des eaux, l'assainissement ainsi que les produits alimentaires polluants.
Autre action entamée cette année: la stratégie nationale sur les changements climatiques n'est qu'à sa phase d'étude. Cette stratégie a pour objectif de veiller sur la limitation de l'émission des gaz à effet de serre; une action qui nécessite une meilleure coordination intersectorielle et l'insertion de cet objectif dans les plans de développements nationaux et régionaux. Par ailleurs, les efforts seront également axés sur une meilleure exploitation des financements et sur le transfert des technologies modernes en vue de mieux s'adapter aux changements climatiques, notamment dans les secteurs vitaux tels que l'agriculture, le tourisme et la santé, et ce, conformément aux directives internationales. Le fonds vert pour le climat et le mécanisme technologie seront exploités pour financer les éventuels projets. Notons, également, que ladite stratégie comprend une unité d'alerte précoce pour prévenir les catastrophe naturelles comme la sécheresse et les inondations.
Economie verte, économie du futur
Qui dit mise à niveau environnementale dit économie verte. Ce terme s'avère nouveau dans les pays en voie de développement. Il les place d'emblée face à un choix imposant, celui de réussir l'équation entre le développement durable et le respect de l'environnement. Rude enjeux pour des pays qui, manquant de moyens, sont appelés à asseoir les jalons d'une économie à la fois prometteuse et saine. L'économie verte se base sur des techniques et des choix visant la promotion d'une production plus respectueuse de l'environnement et de la santé; une économie à même de garantir la sécurité énergétique grâce à une meilleure exploitation des énergies renouvelables.
Projets environnementaux : de Bizerte à Tataouine
L'avenir environnemental se construit à travers une approche intégrale, prenant en compte l'aspect multisectoriel mais aussi les besoins spécifiques à chaque région. L'année 2011 a permis de mettre les jalons de projets susceptibles de stopper les abus et remédier aux défaillances. Le livre blanc sur l'environnement et le développement durable met en exergue un certain nombre de projets dont la majorité sont financés par des parties internationales.
La préservation de la biodiversité saharienne dans les régions du sud s'inscrit, en effet, dans le cadre de la bonne gestion des réserves naturelles et l'instauration des principes du tourisme écologique. Il s'agit de créer un circuit touristique saharien partant de Gabès à Sidi Bouzid en passant par Tataouine, Tozeur, Kébili et Gafsa; un projet qui nécessite une enveloppe de cinq millions de dollar, financé par le Fonds mondial pour l'environnement. Quant au projet financé par le Fonds français pour l'environnement et la principauté de Monaco et dont le coût s'élève à 1,3 million d'euros, il a été entamé depuis le mois d'octobre. Par ailleurs, une unité de tourisme écologique a Jebel Serj sera mise en place; un projet qui coûte 900 mille dinars financé sous forme de don de la part du Fonds mondial pour l'environnement. Il y a également lieu de noter que le parc national de Bou Hedma sortira enfin d'une dégradation palpable. Les parties concernées sont en train d'élaborer des demandes de financement afin de rétablir le charme et l'importance de ce parc. Par ailleurs, un accord de parrainage entre le parc national Chaâmbi et le parc national français sivin a été conclu entre les deux pays amis.
Pour ce qui est de la dépollution du lac de Bizerte, la Banque européenne d'investissement s'engage, par une enveloppe de l'ordre de 120 millions de dinars, dans des études afin de diagnostiquer les facteurs de pollution et de réfléchir, par conséquent, sur les éventuelles interventions. L'accord de financement sera signé en juin 2012.
De Bizerte, l'on se dirige vers le sud, notamment au golfe de Gabès. C'est là que le Fonds mondial pour l'environnement a réalisé une étude qui a abouti sur la nécessité de préserver le golfe en y implantant les végétaux spécifiques et de construire des trottoirs spéciaux au sud de l'île de Kerkennah. Ces mesures sont susceptibles de faire face à la pêche anarchique et préserver la biodiversité marine. D'un autre côté, et dans le cadre du partenariat tuniso-italien, des projets seront mis en œuvre afin de lutter contre l'impact des changements climatiques sur la biodiversité marine. Le coût de ce projet est de près de 9, 5 millions d'euros.


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