Dans tout ce que les joueurs "sang et or" entreprennent, l'on ne manque pas de relever cette finesse dans les détails. Un véritable talent au croisement de l'histoire du jeu de toute l'équipe. De l'histoire tout court Si l'on croit aux traditions et aux habitudes, l'Espérance est le genre d'équipe qui puise sa raison d'être dans cette aptitude à échapper et à se démarquer des choses ordinaires. A se construire non seulement dans les victoires, mais aussi et surtout dans les défaites et dans les moments difficiles. Le titre de la saison 2009-2010 reflète une certaine culture de la durée et de la persévérance, une tendance à progresser étape par étape et selon les exigences du moment. Une consécration, un titre, ça ne se revendique pas. ça se mérite. Par conséquent, chaque équipe a les mérites au-delà desquels elle devient en mesure de forcer la décision, de faire la différence. Les saisons, les années passent et l'EST se donne les prérogatives d'une équipe qui se fait raison non seulement sur le terrain, mais également à travers une stratégie et une politique qui ne datent pas d'aujourd'hui et qui s'inscrivent dans le cheminement naturel de son histoire. Autant que cette évolution à travers le temps et les années, c'est l'affirmation d'un véritable mécanisme de gestion et d'une dynamique de jeu de victoire qui nous semble le plus opportun : la force conjoncturelle ne cesse de s'identifier aux besoins perpétuels, les options conquérantes s'accumulent, les principes se confirment. Et c'est précisément pour autant de raisons que l'EST a su consacrer les paramètres de sa vie sportive en termes de certitudes, de convictions et de potentiel humain. Les jeunes, évidemment Elle ne fait là que susciter tout ce qu'il y a de beau dans le football. Une sorte de conscience d'un monde ancien et qui ne peut que rendre inévitable un monde nouveau. Au fait, qu'est-ce qui fait l'exception espérantiste? L'idée qu'elle donne et qu'elle ne cesse de laisser entrevoir, celle qui retient l'attention à chaque fois que l'équipe s'exprime sur le terrain concerne un collectif plus que des individualités. Il serait bon de savoir qu' entre le trop proche et le trop lointain, elle ne cesse de se renouveler tout en tenant compte de la nécessité de remettre les choses à leur place à chaque fois que cela devient nécessaire. Il faut dire toutefois que la force et la raison d'être des "sang et or" ne se mesurent pas seulement avec les titres. Mais aussi à un certain niveau d'exigence, vis-à-vis de soi-même, de l'identité et de l'histoire du club. Le pouvoir d'une équipe comme l'EST a en fait une force de séduction particulière. Le parcours est là pour le prouver et pour donner l'exemple. On aurait même envie d'affirmer que le progrès en football réside en premier lieu dans la révolution des esprits. Il y a des équipes qui montrent la voie et continuent toujours de le faire. Ici et là, elles ne laissent pas indifférent tant elles éblouissent par le jeu et par le geste. L'on n'hésitera pas enfin à se demander comment peut-on persévérer de cette façon, avec autant d'enthousiasme…La galerie des «seigneurs», de ceux qui par le talent peuvent tout écraser sur le passage, est fortement illustrée par tout ce que des joueurs de la trempe de Msakni, Darragi et Ayari laissent de plus en plus entrevoir, ou précisément ne cessent de confirmer sur un terrain de football. Des tueurs des espaces et des matches, ceux auxquels il ne faudrait qu'une demi-occasion pour faire plier l'échine d'une défense, basculer le sort d'un match. Dans tout ce qu'ils entreprennent, l'on ne manque pas de relever cette finesse dans les détails. Un véritable talent au croisement de l'histoire du jeu de toute l'équipe. De l'histoire tout court.