Le président du CSS a présenté avant-hier à la presse le nouvel entraîneur Nabil Kouki. «C'est pour des raisons inhérentes à l'absence totale de communication directe avec ses joueurs, ce qui a par ailleurs hypothéqué leur rendement sur le terrain, tout aussi bien que la marche de l'équipe, que l'entraîneur Reinhard Stumpf a été remercié». C'est en ces termes que le président du Club Sportif Sfaxien, Moncef Sellami, a justifié au cours d'un point de presse, tenu avant-hier au complexe sportif et administratif du club, le limogeage du technicien allemand recruté pourtant au cours de l'intersaison en grande pompe: «Je ne mets pas en doute ses compétences dans le domaine, mais c'est surtout son incapacité à dialoguer avec ses joueurs pour des raisons inhérentes à son ignorance totale des deux langues usitées en Tunisie, à savoir l'arabe et le français, que son départ a été rendu nécessaire», a précisé M.Sellami. Le président du CSS a tenu à indiquer dans la foulée que Stumpf avait pourtant promis à la signature de son contrat de faire l'effort qu'il faut pour pallier cette carence, fixant même un délai de deux mois pour apprendre à manier couramment la langue de Voltaire : «Promesse qu'il n'a point tenue en dépit de la désignation d'un professeur spécialisé pour assurer cette tâche», a-t-il ajouté. Recrutement d'un nouvel entraîneur : un calvaire Par la suite, Moncef Sellami a présenté le nouvel enraîneur comme étant l'homme de la situation. Son recrutement a ressemblé, a-t-il dit, à une course contre la montre effectuée pour dénicher l'oiseau rare : «Des contacts tous azimuts ont été noués avec Liewig, Dragan, Ghraïri, Ellili, Decastel… pour finalement aboutir à un accord avec Nabil Kouki». M. Sellami a, à cet égard, tenu à souligner que le club n'est entré en contact avec Kouki qu'après avoir appris sa démission du Stade Tunisien. Recrutements ciblés Le président du CSS a fait part aux représentants des médias présents à ce point de presse de la clôture des recrutements pour la saison en cours après les contrats conclus avec Rami Jridi, Zakaria Ellafi (Libye) et Heythem Ben Salem. «Ce sont là nos besoins pour l'heure actuelle. En contrepartie, nous venons de céder Ibrahim Khalil Sylla à l'ESZ sous forme de prêt alors que le contrat du joueur Seifallah Yahiaoui vient d'être résilié», a-t-il indiqué. L'optimisme de Kouki Le nouvel entraîneur du CSS a ensuite pris la parole pour faire part de l'honneur qui lui échoit de diriger un club aussi prestigieux: «Ce qui me stimule à fournir le meilleur de moi-même pour être au niveau de cette confiance placée par les dirigeants sfaxiens en ma personne. Je ne manquerai pas, a-t-il ajouté, de tout faire pour atteindre les objectifs assignés, à savoir assurer une marche sans faute dans la compétition africaine de la CAF et faire aussi un excellent parcours en Coupe de Tunisie et en championnat. De beaux challenges, a-t-il enchaîné, auquel le public sfaxien, connu pour son adhésion totale à la cause de son équipe, pourrait apporter le réconfort espéré. Je suis optimiste et je crois plus que quiconque aux potentialités dont dispose l'ensemble». Contrat d'un an et demi Il est à préciser que le nouvel entraîneur sfaxien, Nabil Kouki, a entamé depuis jeudi ses fonctions à la tête de l'équipe et que son contrat a été paraphé avant cette première séance pour une durée d'un an et demi.