Enfin, les activités des laboratoires Galpharma ont repris hier à Sfax après sept mois de fermeture forcée en raison du sit-in observé par une poignée d'ouvriers depuis le 1er juillet 2011. La reprise du travail, tant attendue par la majorité écrasante des employés de cette société, a mis fin à une occupation des lieux qui a duré sept mois et qui a permis à 180 familles de préserver leurs sources de revenus. Mieux encore, la reprise du travail au sein des laboratoires Galpharma permettra d'éviter la pénurie de certains médicaments, puisque ladite société est le quatrième fabricant de médicaments en Tunisie avec 24 produits. Elle est aussi le fabricant exclusif de certains médicaments, introuvables aujourd'hui sur le marché. Outre son impact négatif sur la vie sociale des employés de la société, le sit-in a déjà gravement affecté le marché des médicaments qui accuse, depuis quelques mois, une pénurie au niveau de certains médicaments. Les patients qui utilisent certains médicaments fabriqués par Galpharma se trouvent dans l'obligation de les substituer par d'autres produits importés, qui sont plus chers et moins efficaces. Par ailleurs, le bilan des pertes ne s'arrête pas à ce niveau. Les responsables de cette société parlent d'une perte de sept milliards au niveau du chiffre d'affaires, de la suppression de deux projets d'extension d'un montant de 26 milliards, d'un stock de quarante mille boîtes de médicaments menacés d'être périmés. Un bilan très lourd que seul le compromis entre les différents partenaires sociaux est à même de réparer, à travers une reprise du travail qui préserve les droits des employés mais qui assure aussi la promotion et la survie de l'entreprise.