Elle est l'auteur de plusieurs articles et communications ayant trait au théâtre de Voltaire et d'inspiration gréco-romaine et d'un ouvrage intitulé Térence, un poète comique intemporel Ed. Finzi Tunis 2007, prix Ottavio Lanza. Elle prépare actuellement son habilitation sur ‘‘les personnages féminins dans le théâtre de Voltaire à sujet oriental''. L'ouvrage intitulé La femme chez Voltaire dans les tragédies à sujets antiques de la doctorante Halima Ouanada est l'aboutissement d'une thèse préparée durant de longues années et préfacé par Hédia Khadhar, responsable de l'UR : Femmes et Méditerranée, ainsi que par le directeur de l'Ecole doctorante des humanités de l'université de Strasbourg, Pierre Hartmann qui, dans le cadre d'une convention prescrivant un programme d'étude contraignant, a permis à Halima Ouanada de préparer de front deux diplômes en se plaçant sous la direction de deux équipes de recherche travaillant parallèlement au sein de l'Ecole doctorante des humanités : équipe d'accueil «Configuration littéraire» et le Carra «Centre d'analyse des rhétoriques religieuses de l'Antiquité» qui regroupe des hellénistes et des latinistes. A la faveur de ce double parcours et de cette double affiliation, l'auteur a pu acquérir de solides connaissances dans les langues et les littératures anciennes. Cela lui a permis de se qualifier avec succès et de traiter avec aisance de la littérature classique française, celle du XVIIIe s, le siècle des Lumières avec Voltaire qui, avec Rousseau, fut le plus célèbre des écrivains et des philosophes des lumières. Avec son aptitude à tenir les deux aspects des connaissances acquises au cours de ses études sur les lettres françaises et les lettres antiques, Halima Ouanada a combiné intelligemment l'art de mettre en relation sa grande maîtrise de la littérature gréco-latine, placée en harmonie avec la littérature éclairée de Voltaire, le représentatif de l'antiquité classique. Par ailleurs, Halima Ouanada a su tirer un bénéfice énorme de son séjour à Strasbourg pour entamer un troisième cycle d'études latines et françaises portant sur les personnages féminins dans les tragédies de Voltaire à sujets antiques. La femme : un modèle sublimé Dans cet ouvrage, la doctorante a longuement évoqué la passion de Voltaire pour le genre tragique, la place qu'occupe le théâtre dans la production théâtrale du XVIIIe s, ainsi que sa volonté de réformer le goût du public. Dans sa quête perpétuelle d'amour, Voltaire a trouvé dans le sentiment de l'amitié un véritable substitut de l'amour et dans les personnages féminins, entre autres, ceux d'Iphise, Jocaste, Artémire, Irène, Eriphyle, Clytemnestre, Electre, Olympic, Fulvic, Aurélic et d'autres, encore une panacée à la désillusion de l'expérience personnelle. Voulant dresser un modèle éventuel vers une société idéale, Voltaire a mis en cause trois principales institutions : l'Etat, la religion et la famille. Dans Dissertation sur les principales stratégies anciennes et modernes, Voltaire écrivait : «Dans tous les sujets que les Anciens ont traités, on n'a jamais réussi qu'en imitant leurs beautés. La différence des temps et des lieux ne fait que de très légers changements; car le vrai et le beau sont de tous les temps et de toutes les nations. La vérité est une et les Anciens l'ont saisie, parce qu'ils ne recherchaient que la nature dont la tragédie est une imitation. Phèdre et Iphigénie en sont les preuves convaincantes. On sait le mauvais succès de ceux qui, en traitant les mêmes sujets, ont voulu s'écarter de ces grands modèles. Ils se sont écartés en effet de la nature et il n'y a de beau que ce qui est naturel». Une certitude absolue qui s'impose à l'esprit par l'évidence de sa démonstration. Une vérité qui sublime la femme et la beauté. * La femme chez Voltaire de Halima Ouanada