Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
La médecine de spécialité, la mise à niveau du secteur et l'industrie pharmaceutique au centre des interventions Chambre des Députés - Débat avec le gouvernement sur le secteur de la santé publique
La Chambre des Députés a tenu, hier, une séance plénière consacrée à la santé publique. Les intervenants se sont félicités des acquis et réalisations dans le secteur. Ils ont mis en exergue l'amélioration de la qualité des services offerts par les différents établissements sanitaires. Toutefois, les députés ont soulevé certains problèmes qui nécessitent une réaction efficace du ministère de tutelle. Un intervenant s'est intéressé à l'industrie pharmaceutique. Il a demandé des éclaircissements sur la capacité de couvrir tous les besoins. Un autre député s'est interrogé sur la production des médicaments génériques et les opportunités d'exportation. Dans ce même registre, un intervenant a évoqué la question de la mise à niveau des unités de production des médicaments. Les services offerts par les urgences des hôpitaux ont été au centre d'intérêt de plusieurs intervenants qui ont souligné la nécessité d'améliorer les conditions d'accueil des malades. Dans ce même contexte, un autre député a parlé de l'obligation de renforcer le staff médical des urgences. Un intervenant a soulevé le problème d'encombrement de certains hôpitaux régionaux. Il a évoqué le cas de l'hôpital régional de Jbeniana (gouvernorat de Sfax) qui couvre une zone de 120.000 habitants. Le député a indiqué que la capacité d'hébergement de cet établissement hospitalier public ne dépasse pas 60 lits. Dans ce même registre, le même intervenant a évoqué un manque en médecins de spécialité et en cadre paramédical. Par ailleurs, la question de la mise à niveau du secteur et l'acquisition d'équipements médicaux modernes a été au centre d'intérêt de plusieurs parlementaires. Un intervenant s'est interrogé sur le projet de création d'un hôpital régional à La Manouba. Il a indiqué, également, la nécessité de développer la médecine scolaire et la pédiatrie. Un député a proposé la transformation de l'hôpital local d'Enfidha en un hôpital régional. Le problème du manque de médecins spécialistes dans les régions a été au centre de plusieurs interventions. Un député a demandé des éclaircissements sur la stratégie du ministère pour le renforcement de la médecine de spécialité dans les régions. Un autre intervenant a évoqué la question des consultations à titre privé données par les médecins travaillant au sein des établissements hospitaliers publics. Il a indiqué que certains médecins ont dépassé la durée déterminée par la loi, précisant que le recours à cette pratique a de mauvaises conséquences sur les consultations publiques. Tourisme de santé Un autre parlementaire a mis l'accent sur le nombre croissant des diplômés en pharmacie figurant sur la liste d'attente pour la création de leur officine. Il a indiqué que la durée d'attente peut dépasser cinq ans. Il s'est interrogé sur les possibilités de réviser les conditions de création des pharmacies, surtout que certaines régions souffrent d'un manque en pharmacie de nuit. La question du tourisme de santé a été au centre d'intérêt de plusieurs interventions. Ils se sont félicités des bons résultats enregistrés puisque la Tunisie occupe le deuxième rang, au niveau mondial, en matière de tourisme de santé. Un député a demandé des éclaircissements sur la stratégie prochaine du ministère pour mieux exploiter les opportunités offertes par ce secteur. Dans ce même registre, un autre intervenant a demandé des explications sur la stratégie nationale d'exportation des services de santé à l'horizon 2016. Côté investissement en matière de santé, un parlementaire s'est interrogé sur la création des hôpitaux privés. Un autre intervenant s'est intéressé à la psychiatrie. Il a demandé des éclaircissements sur la stratégie du ministère pour développer cette spécialité. Un député a évoqué la nécessité de développer la gériatrie, surtout avec le vieillissement de la population tunisienne et l'augmentation des personnes atteintes d'Alzheimer. De même, la question de la médecine de prévention a été évoquée par plusieurs députés qui se sont interrogés sur les programmes du ministère pour lutter contre les maladies émergentes et réémergentes. Un parlementaire a parlé de la nécessité d'assurer une couverture sociale aux diplômés du supérieur au chômage.