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L'Inric dénonce un « double langage » du gouvernement
Conférence de presse
Publié dans La Presse de Tunisie le 16 - 02 - 2012

Electrique et animée était l'ambiance de la conférence de presse donnée, hier, par M. Kamel Laâbidi, président de l'Inric (Instance nationale pour la réforme de l'information et de la communication) au siège de l'instance, en présence des membres de l'Inric, de juristes, d'un grand nombre de journalistes, des représentants des syndicats des journalistes et des journaux indépendants et partisans.
Thème et enjeu du point de presse : clarifier les développements qui ont marqué ces derniers temps la scène médiatique nationale illustrés notamment par la campagne que certaines parties mènent à l'encontre des décrets-lois organisant le secteur de l'information, en particulier, les décrets 115 et 116 inhérents respectivement à la liberté de la communication audiovisuelle et à la création de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica) ainsi qu'à la liberté de la presse, de l'édition et de la diffusion.
Le président de l'Inric a insisté sur «la profonde préoccupation face au double langage du gouvernement concernant le secteur de l'information» et s'étonne «de la multiplication des déclarations contradictoires et discordantes à ce sujet par certains conseillers du chef du gouvernement provisoire, M. Hamadi Jebali, qui sont en porte-à-faux avec les propos rassurants et positifs tenus par le chef du gouvernement qui ne cesse de réitérer son engagement à mettre en œuvre le décret-loi n° 116 du 2 novembre 2011, portant création de la Haica et à garantir l'indépendance des médias, notamment dans une interview accordée à la chaîne de télévision nationale «El Watania 1» le 26 décembre 2011».
Déclarations contradictoires
Le président de l'Inric rappelle que M. Lotfi Zitoun, ministre conseiller auprès du chef du gouvernement chargé des dossiers politiques, a déclaré dans une émission télé : «Le gouvernement n'activera pas l'application des décrets-lois et procédera à leur révision dans la mesure où ils n'ont pas fait l'objet du consensus des professionnels du secteur».
Cette déclaration vient contredire les engagements exprimés par Mohamed Abou, ministre chargé de la Réforme administrative, qui a contacté l'Inric pour lui signifier : «qu'il y a un feu vert de la part du chef du gouvernement d'activer les décrets-lois organisant le secteur et en premier lieu le décret 116».
Dans le même ordre d'idées, poursuit encore M. Kamel Laâbidi, «le conseiller du chef du gouvernement chargé du dossier de l'information et de la communication, M. Ridha Kazdaghli, a refusé, dans une rencontre-débat organisé jeudi dernier par la BBC, d'apporter une réponse claire et nette à propos de la position du gouvernement sur l'activation de ces décrets-lois».
M. Kazdaghli a notamment précisé que «le gouvernement ne reniera pas ses engagements. Toutefois il poursuivra le dialogue et la concertation avec toutes les parties concernées».
«Malheureusement, le ministre conseiller n'a pas hésité à déclarer clairement que le gouvernement n'a aucunement l'intention d'appliquer ces décrets-lois, et ce, un jour après, soit vendredi dernier, lors d'une autre rencontre-débat organisée à l'initiative du syndicat des directeurs des entreprises de presse. Face à ce double langage, de la part du gouvernement et des déclarations contradictoires, nous estimons que la situation est grave et que la crédibilité du gouvernement est en jeu», précise le président de l'Inric.
Le retour des «Mounachidine»
Il n'a pas manqué, non plus, de dénoncer la campagne de dénigrement, de manipulation et de désinformation orchestrée par le syndicat des directeurs des entreprises de presse, «créé après la révolution et regroupant les présidents d'entreprises médiatiques privées réputées pour avoir servi le régime déchu, à l'époque où ils violaient toutes les libertés et exerçaient toutes les formes d'asservissement sur le secteur de l'information. Pis encore, ils exhortaient le président déchu à se présenter aux élections de 2014 en vue de poursuivre sa marche glorieuse».
Aujourd'hui, poursuit-il, «leurs voix s'élèvent contre l'Inric prétextant que ces interventions portent atteinte aux libertés alors qu'en réalité l'Instance ne cherche qu'à mettre un terme aux faveurs dont ils ont bénéficié injustement à l'époque révolue».
L'Inric regrette, également, que les 14 recommandations adressées fin décembre 2011 aux présidents de la Constituante, de la République et au chef du gouvernement les appelant à engager des actions concrètes pour protéger la liberté de la presse et garantir l'indépendance des médias, soient ignorées.
Affaire de la Radio Ezzitouna : une soumission totale
A propos de la récente nomination d'un nouveau responsable à la tête de «la Radio Zitouna pour le Saint Coran», le président de l'Inric ne mâche pas ses mots : «C'est une soumission totale à des interventions illégales menées par des parties étrangères à ce média public. Ce qui constitue un précédent grave et inacceptable, surtout que la justice s'est déjà prononcée sur cette affaire en ordonnant à M. Mohamed Mechfar, proche collaborateur du fondateur de cette radio, Sakhr El Matri, de remettre tous les documents en sa possession à Mme Iqbal Gharbi, nommée le 12 septembre 2011 en qualité d'administrateur judiciaire de cet établissement qui a été empêché d'exercer ses fonctions par les membres de l'Association religieuse de l'incitation au bien et de prévention du mal».
Et d'ajouter : «Pis, Mme Gharbi a gagné son procès contre ce groupe devant les tribunaux, mais le jour du verdict elle a été limogée de son poste et remplacée».
Concernant les nominations des directeurs et rédacteurs en chef de médias publics, le président de l'Inric constate que «la méthode de désignation ne diffère pas de celle d'avant le 14 janvier».
En conclusion, M. Kamel Laâbidi a souligné «que les entreprises de médias publics rechignent à soumettre à l'Instance des données demandées pour la rédaction du rapport final qui marquera la fin de la mission de l'Inric».
Les juristes, membres de la sous-commission chargée de l'information, MM. Ridha Jenayeh et Mustapha Letaïef, qui étaient présents à la conférence de presse, ont précisé que les décrets-lois ont été élaborés en concertation avec les différentes parties concernées du secteur lors de rencontres et de débats. Ils ont, enfin, évoqué la nécessité, voire l'urgence, de mettre en application ces décrets-lois pour empêcher tout vide juridique dans le domaine de la communication audiovisuelle, affirmant «que ces textes sont conformes, voire avancés sur les normes internationales comme l'a, d'ailleurs, souligné M. Rachid Arab, président du CSA français, lors d'une rencontre internationale».
Au cours du débat qui a suivi la rencontre, M. Hichem Snoussi, membre de l'Inric, a affirmé : «Qu'il n'est pas question, comme le prétendent les directeurs des entreprises de presse privées, de la liberté de l'information, mais le fond du problème concerne, en réalité, la transparence financière et le non-respect des règles de l'emploi des journalistes.
Lesquelles règles prévoient qu'un quotidien doit impérativement employer 20 diplômés du supérieur, qu'un hebdomadaire doit en employer six et autant pour un journal électronique».
De leur côté, des représentants de l'Association des jeunes journalistes ont reproché au Snjt et à l'Inric de les avoir écartés de l'élaboration des textes de loi des nouvelles législations.
Ce que récusent les membres de la sous-commission chargée de l'information et Mme Néjiba Hamrouni, présidente du Snjt, qui a affirmé que «toutes les parties y compris les représentants des directeurs des entreprises de presse privées ont été associés à l'élaboration des nouveaux textes».


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