Maladroits et manquant de clairvoyance, les « Sang et Or » ont cédé face aux Marocains de Fès Stade de Radès. EST-MAS Fès (1-1) 4 à 3 tirs au but (mi-temps : 0-1 pour MAS). Pelouse en bon état. Public 20.000 spectateurs. Temps chaud. Arbitrage du Sud-Africain Bennet. EST : Ben Cherifia, Derbali, Chammam, Hichri, Ben Mansour (Coulibaly), Mouelhi, Aouadhi (Iheb M'sakni), Traoui, Bouazzi (M'hirsi), Y. M'sakni, N'djeng. MAS : Zniti (Kouha), Mrani, Zekrouni, Chtibi, Hamrouni, Hajji (Esher), Dahmani, Hamza (Diop), Ayati, El Basri, Halhoul. Expulsion : Traoui, double avertissement. Avertissements : Mouelhi Khaled, Youssef M'sakni (EST), El Basri (MAS). Buts : 20' : laissé sans surveillance par Chammam, Dahmani centre tranquillement vers l'international Hamza qui trompe Ben Cherifia. 90'+11' : cafouillage monstre devant le cage marocaine et Khelil Chammam à l'affût égalise. Les tirs au but : Espérance : Khaled Mouelhi marque Sameh Derbali rate Iheb M'sakni marque Walid Hichri rate Youssef M'sakni marque MAS : Escher marque El Basri marque Zekroumi rate Dahmani marque Diop marque Les occasions : 7' : tir de Traoui dévié en corner. 8' : tir de Hamza et Ben Cherifia annihile l'occasion. 9' : N'djeng dribble le gardien mais temporise. 16' : coup franc de Chammam et le gardien marocain sort le cuir en corner. 50' : Bouazzi seul face au keeper marocain rate l'occasion pour égaliser. 65' : Diop seul face à Ben Cherifia. 75' : Halhoul rate une occasion pour aggraver le score. Meilleur joueur : Abattage, clairvoyance et rigueur, Khaled Mouelhi a été le meilleur joueur sur le terrain. Il s'est énormément dépensé. Le pivot «sang et or» a été égal à lui-même en se sacrifiant pour ses coéquipiers. Il a été aussi courageux en tirant le premier penalty, alors que Chammam a refusé catégoriquement de tirer… Curiosité : Incroyable mais vrai. Il y a eu quelques joueurs «sang et or» dont Khalil Chammam qui ont refusé de tirer les tirs au but. Inadmissible pour des joueurs professionnels évoluant à l'Espérance Sportive de Tunis. Note du match : 5/10. Le match Il n'était pas aisé de faire un pronostic avant cette supercoupe, entre une équipe «sang et or» à la ramasse, mais dont l'effectif recèle tellement d'internationaux, et une équipe marocaine obligée de jouer à Radès. Rien de tangible sur quoi s'appuyer à tel point que l'entraîneur marocain a avoué après la rencontre qu'il ne savait pas du tout quelle serait la composition et le dispositif choisis par Decastel. Du coup, cette finale de supercoupe a longtemps ressemblé à une partie de poker menteur entre des Marocains volontaires, mais qui n'avaient pas les mêmes moyens offensifs que d'habitude et des «Sang et Or» qui évoluaient avec le seul N'djeng en pointe, mais avec trois pivots !? Un match sérieux des deux côtés, verouillé et pour tout dire, pas franchement passionnant. Avec une confirmation néanmoins: défensivement, le MAS Fès c'est costaud. Dans ce domaine, nous avons bien aimé la prestation de Khaled Mouelhi, qui n'a rien perdu de son inspiration dans la récupération mais y a ajouté une rigueur défensive nettement plus assidue. Devant, nous avons regretté que les «Sang et Or» ne jouent qu'à gauche, oubliant bien souvent un Bouazzi pourtant libre de toute surveillance. La hantise des tirs au but Ce dernier s'est procuré une occasion à la 43' mais elle fut ratée. Et la dernière, au bout du temps additionnel — 11 mn ajoutées par Bennet — a fini par faire mouche alors qu'on ne l'attendait plus. Et Chammam égalisa en grand bonheur des supporters espérantistes. Mais aux tirs au but, ce fut le MAS qui a gagné encore une fois face à Decastel.