L'association «Les rossignols chantent», dirigée par Amina Srarfi, a organisé dimanche dernier au Théâtre municipal de Tunis un spectacle intitulé «Choralia», réunissant les enfants des chorales El Walid, Touk El Yassamin et la chorale de Amina Srarfi. «Cette première manifestation organisée par l'association balise la voie à toutes les chorales afin d'unir leurs efforts, d' ouvrir des horizons devant ces graines de star et de leur permettre d'exceller et de montrer leurs capacités d'interprètes», a déclaré Amina Srarfi au début de la soirée. Animé et présenté par la comédienne Leïla Chebbi, le spectacle débuta avec la prestation de la chorale El Walid, dirigée par le maestro Zouhaïr Mili. Composé de 11 filles et garçons, cet ensemble de voix féminines et masculines a interprété pendant une trentaine de minutes un répertoire composé de deux cocktails musicaux. Des airs tunisiens célèbres et des chants liturgiques puisés dans le patrimoine tunisien, tels «Ya fares Bagdad », «Ya Bellahsan ya Chadli» et « Ana achek ya mawlati » de Samir Agrebi, ont été merveilleusement chantés par ces jeunes voix mélodieuses. La chorale a terminé sa prestation par une chanson hommage au pays et à la révolution tunisienne. Drapeau à la main, la chorale a chaviré le cœur du public en interprétant « Tounès el ghalia » (chère Tunisie) suivi de l'hymne national tunisien. Puis vint le tour de la deuxième chorale «Touk el yassamin», dirigée par Maha Chaouch, qui a interprété les plus célèbres chansons pour enfants, notamment celles qui ont été chantées par le Français Henri Salvador telles que «Une chanson douce» et «Le lion est mort ce soir», suivies d'un cocktail de la chanteuse libanaise Fayrouz, «Bint el jiran» (fille des voisins» et «Sahar el layali». Le célèbre chanteur tunisien Lotfi Bouchnak n'est pas resté en rade puisque la chorale a merveilleusement exécuté sa chanson culte adressée à toute l'humanité «Hadhi ghnaya lihom» (une chanson pour eux). La troisième et dernière partie de la soirée était consacrée à la chorale de Amina Srarfi. Réunissant plus de 50 membres, entre filles et garçons, la chorale a enchanté l'assistance par l'interprétion de chansons variées, abordant différentes thématiques, qui parlent de l'amour et de la femme battante. Accompagnée par les notes du pianiste Slim Talmoudi, le violoniste Anis Klibi et le son des percussionnistes Haroun Karoui et Hédi Hamzaoui, la chorale nous a interprété «Ya arnab ya arnouba», «Fatou» et «Kasr ch'koun » des chansons adressées principalement aux enfants, avant de clôturer le spectacle avec la célèbre chanson enfantine des années quatre-vingt-dix, «Jaddi andou dhaiaâ sghira» (grand-père a une petite ferme). Une très belle prestation de ces petites voix qui grimpent. Ah si seulement le public était plus nombreux!