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Le gouvernement annonce un plan de sauvetage
EUROPE: Grèce - Crise financière
Publié dans La Presse de Tunisie le 03 - 05 - 2010

Les nouveaux sacrifices demandés à la population sont nécessaires pour éviter la faillite du pays, fait valoir le Premier ministre grec
ATHENES (Reuters) — La Grèce, au bord du gouffre financier, a annoncé hier dimanche un nouveau plan d'austérité prévoyant une réduction de son déficit budgétaire de 30 milliards d'euros sur trois ans en échange d'une aide financière massive de l'Union européenne et du FMI.
L'aide internationale à la Grèce, qui devrait se chiffrer entre 100 et 120 milliards d'euros sur trois ans, constitue le premier sauvetage d'un membre de la zone euro et vise à empêcher que d'autres pays utilisant la monnaie unique ne soient attaqués sur les marchés et se retrouvent en difficulté.
Mais pour parvenir à ces économies, les Grecs vont devoir consentir d'importants sacrifices en matière de revenus et accepter un alourdissement de la fiscalité sur la consommation, eux qui ont déjà exprimé ces derniers jours dans la rue leur opposition à l'austérité. Un appel à la grève a été lancé pour la journée de mercredi, le 5 mai.
Leur Premier ministre, le socialiste George Papandréou, qui a hérité cette situation du précédent gouvernement conservateur, fait valoir que ces nouveaux sacrifices demandés à la population sont nécessaires pour éviter la faillite du pays.
"Les sacrifices engagés aujourd'hui sont durs mais nécessaires. Si nous ne faisons pas ces sacrifices, la Grèce fera faillite", a-t-il déclaré.
Parmi les mesures annoncées figurent une hausse de la TVA, qui passera de 21% à 23%, une augmentation de 10% des taxes sur les carburants, l'alcool et le tabac et un gel des salaires et retraites du secteur public.
Il n'y aura en revanche pas de changement dans les salaires du secteur privé. Mais l'âge minimum de départ à la retraite est fixé à 60 ans, l'allongement de la durée du travail étant lié à l'augmentation de l'espérance de vie.
Les investissements publics vont être réduits et un fonds d'aide au système bancaire sera mis en place avec le soutien du FMI et de l'UE.
"Nous sommes tous appelés à faire un choix. Le choix est entre l'effondrement et être sauvé", a déclaré le ministre des Finances Georges Papaconstantinou lors d'une conférence de presse à Athènes.
"Le choix est entre donner corps à un programme de consolidation budgétaire sur trois ans, très ambitieux et très difficile, un programme de réformes structurelles (...) ou le pays atteignant l'impasse absolue."
Selon l'accord conclu après les négociations avec le FMI et l'Union européenne, la Grèce prévoit de ramener le déficit budgétaire à 8,1% du PIB en 2010, contre 13,6% l'an dernier, à 7,6% du PIB en 2011 et à 6,5% en 2012.
Elle ne reviendrait dans les clous du pacte de stabilité (déficit contenu sous les 3% du PIB) qu'en 2014, soit un délai supplémentaire de deux ans par rapport au rythme précédemment envisagé, délai qui satisfait plusieurs économistes.
"Je suis très heureux de voir que les hypothèses de réduction du déficit sont repoussées", note Erik Nielsen, chef économiste pour l'Europe de Goldman Sachs, qui juge le programme grec "dur et impressionnant".
Lena Komileva, économiste chez Tullett Prebon, estime elle que le plan d'aide combiné à ce programme d'austérité est de nature à "atténuer le motif principal d'inquiétude des créanciers, à savoir l'imminence d'un risque de défaut de paiement" de la dette.
La dette devrait monter à près de 150% du PIB en 2013 puis se réduire à partir de 2014.
"Sévères et injustes"
Athènes remplit les conditions requises pour le déblocage d'une aide de la zone euro, a aussitôt réagi le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, alors que les ministres des Finances de la zone Euro se retrouvaient à Bruxelles.
Dans ce contexte de mesures drastiques qui devraient peser sur l'activité économique et la consommation, le gouvernement grec prévoit désormais une contraction du PIB de 4% en 2010, de 2,6% en 2011. Le retour à la croissance (1,1%) n'est pas prévu avant 2012.
Reste à mesurer la réaction de la population grecque face à ce nouveau régime sévère.
A en croire Costas Panagopoulos, qui dirige l'institut de sondage Alco, le gouvernement grec a marqué un point en décidant de ne pas ordonner de baisses de salaire dans le secteur privé.
"D'une certaine façon, les centaines de milliers de salariés du privé devraient se sentir soulagés. A court terme, cela signifie que le programme (d'austérité) sera accepté, que le gouvernement conservera sa base électorale", dit-il.
Mais les principaux syndicats ne partagent pas cette analyse. "Ces mesures sont sévères et injustes, elles conduiront les travailleurs dans la misère et le pays dans une récession plus profonde", a réagi Stathis Anestis, porte-parole du syndicat du secteur privé GSEE.
Ilias Ilipopoulos, secrétaire général de l'ADEDY, qui représente un demi million d'employés de la fonction publique, a aussi promis de continuer et d'intensifier la lutte.


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