Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
« Nous ouvrirons les dossiers qui n'ont pas été ouverts par la commission de feu Abdelfattah Amor » Le président de l'Instance nationale de lutte contre la corruption :
Samir Annabi, président de l'Instance nationale de lutte contre la corruption, a affirmé hier que «la principale priorité de l'Instance est de traiter les dossiers en suspens» et d'ouvrir les dossiers que la commission d'investigation sur la corruption et les malversations n'a pas pu ouvrir pour «diverses raisons». Contacté par l'Agence TAP, M. Annabi a tenu à préciser que cette instance, «qui couronne les travaux de la précédente commission», n'a pas uniquement été créée en réaction aux dépassements commis sous l'ancien régime, mais vise également «à construire l'avenir et préparer l'adhésion de la Tunisie à l'Académie internationale de lutte contre la corruption», placée sous l'égide des Nations unies. La création de l'Instance, a-t-il encore dit, répond à l'article 120 de l'année 2011 qui a mis fin à la mission de la précédente commission et vise également à adhérer à la Convention internationale de lutte contre la corruption (2003). La Tunisie a approuvé cette convention en 2008 en émettant des réserves «qui n'ont plus raison d'être après la révolution», a affirmé M. Annabi, signalant dans ce sens qu'un projet sera présenté à l'Assemblée Constituante pour permettre l'approbation totale et définitive de la Tunisie. Il a par ailleurs souligné que la composition de l'Instance nationale de lutte contre la corruption sera annoncée prochainement, précisant qu'elle bénéficiera d'une autonomie financière et administrative. L'Instance, a-t-il encore dit, n'aura aucun rôle judiciaire et ne tranchera pas les dossiers, «mais elle les examinera et les transférera à la justice le cas échéant». Me Samir Annabi, nommé le 29 mars directeur de l'Instance nationale de lutte contre la corruption, est titulaire d'une Maîtrise en droit (1967). Il a été élu membre de la Cour internationale d'arbitrage de 2000 à 2003. Il a également présidé le Conseil national de l'arbitrage sportif de 2009 à 2011, et occupé le poste de président de l'Institut supérieur de la profession d'avocat après la révolution du 14 janvier.