Trois buts en trois matches, le pivot espérantiste se tire merveilleusement d'affaire. S'il y a un joueur qui a su saisir sa chance, c'est bien Karim Awadhi. L'enfant de Mégrine a fait du chemin depuis la saison 2006-2007 où il portait les couleurs de l'AMS. Pour rendre à César ce qui lui appartient, c'est Nabil Kouki qui a découvert Karim Awadhi pour avoir évolué dans le même club que lui. En quittant Mégrine, Awadhi met le cap sur le complexe Mounir-Kebaïli où il est recruté par le Club Africain. Il y passera deux saisons et remportera en 2008 un championnat national. Puis, attiré par les sirènes des pétrodollars, il part au Golfe et joue pour Al Wahda des Emirats (2008-2009). La saison suivante, il est de retour au Club Africain. Il y passera deux années avant de repartir en Allemagne et signer au profit d'un club de seconde division, Fortuna Dusseldorf. Il ne fera pas long feu et retourne au pays pour s'engager avec l'Espérance. Un nouveau départ Ignoré par les recruteurs du CA, il tape dans l'œil des «Sang et Or». En janvier 2012, Awadhi porte la casaque espérantiste. Il a fait le bon choix, même s'il doit faire face à une rude concurrence. C'est que trois autres joueurs évoluent dans le même poste de pivot : Traoui, Mouelhi et Korbi. Mais cela ne dérange pas outre mesure Awadhi. Il a confiance en ses moyens. Il travaille et attend sa chance. Entre-temps, il dispute des bribes de matches. Michel Decastel décide de le titulariser face au Stade Tunisien. Awadhi s'en tire à merveille et marque un but. Il récidive face au Club Africain. Sa rentrée en jeu fait la différence et il offre la victoire à l'équipe de Bab Souika. «Jamais deux sans trois», dit-on. Avant-hier à Gabès, il provoque le penalty et ouvre le score pour l'Espérance. Awadhi est plus que jamais une pièce maîtresse à l'Espérance. Plus qu'un destructeur, puisque c'est un pivot, il sait se reconvertir en second attaquant et est toujours là au bon moment. Même s'il est techniquement moyen, Awadhi puise sa force de sa lecture du jeu et de son placement. Il sait aussi s'adapter à toutes les situations. Awadhi s'est toujours tiré d'affaire en formant le tandem avec Mouelhi ou avec Traoui comme face à l'ASG dimanche dernier. L'ex-joueur du Club Africain a su relancer sa carrière et repartir du bon pied. Au fait, Awadhi n'est-il pas sélectionnable ? Sami Trabelsi devrait lui offrir une chance. Awadhi la mérite.