En l'absence de N'Djeng, les «Sang et Or» sont en panne d'idées Décidément, les Espérantistes se trouvent dans une mauvaise passe. Les trois dernières sorties du championnat ont été ponctuées par trois matches nuls. Trois sorties lors desquelles Michel Decastel a été privé des services de sa pièce maîtresse, Yannick N'Djeng. Le Camerounais a été suspendu lors des trois dernières rencontres. Heureusement qu'il a purgé sa peine. Car, au vu de la dernière prestation à Béni Khalled, la stérilité offensive du leader saute aux yeux. Pourtant, les Espérantistes ont opté pour l'offensive dès les premières minutes de jeu. Tout au long de la rencontre, les attaquants ont multiplié les tentatives. En vain. Ni Aouadhi ni les frères Msakni ne sont parvenus à trouver les solutions adéquates devant les buts khalladis. Tous les trois ont été alignés devant mais ils n'ont pas les qualités d'un avant de pointe. Hormis peut-être Youssef Msakni. Idriss Mhirsi et Khaled Ayari le sont. Mais Michel Decastel en a décidé autrement. Un peu philosophique... Le football n'est pas une science exacte mais ne supporte pas non plus les pensées un peu extravagantes. Il vaut mieux opter pour des choix simples que prendre des risques inutiles. Dimanche, l'entraîneur espérantiste nous a sorti une approche qui laisse perplexe compte tenu du résultat final. Il a dépoussiéré et aligné le stopper Mohamed Bachtobji qu'on n'a pas vu sur les terrains depuis une éternité. Le joueur n'a pas démérité sur le plan technique mais s'est tout de même fait expulser. Une infériorité numérique dont il se serait bien passé. Toujours en défense mais sur le flanc gauche, l'entraîneur de l'Espérance a pris le risque en alignant Harisson Afful. Egal à lui même, le Ghanéen a épaté par sa capacité à s'adapter à toutes les situations. D'ailleurs, c'était le seul choix judicieux du technicien suisse. Sur le plan offensif, l'approche de Decastel a démontré ses limites. Il a aligné un milieu offensif (Iheb Msakni); Un milieu relayeur (Karim Aouadhi) et Youssef Msakni. Une approche un peu «philosophique» qui a été inefficace malgré les efforts du trio cité ci-dessus. Sur les couloirs, Bouazzi et Afful ont eu beau essayer d'ouvrir des brèches pour le trio offensif. En vain. Cependant, le manque de fraîcheur physique mais surtout le manque de créativité ont lourdement pesé sur l'animation offensive. Et même l'entrée de Mhrisi à la 55' n'a pas arrangé les choses. La baisse collective en l'absence d'un attaquant puissant qui est N'Djeng : voilà un air de déjà vu qui nous rappelle l'époque où Micheal faisait la pluie et le beau temps à l'EST. Quand on sait que Yannick N'Djeng partira fort probablement au mois de juillet, trouver des solutions offensives devient une urgence. En attendant, il faudrait peut-être revenir aux bonnes vieilles solutions.