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Le capitalisme au cœur d'un brillant thriller
Festival de cannes : Cosmopolis de David Cronenberg
Publié dans La Presse de Tunisie le 28 - 05 - 2012

Retour sur la Croisette de David Cronenberg, l'un des cinéastes les plus créatifs actuellement avec une œuvre brillante à la fois fantastique et philosophique adaptée du roman éponyme de l'Américain Don DeLillo. Mal reçu à l'époque de sa parution, en 2003, le livre a, depuis, été salué comme visionnaire en raison de ses critiques sur le système financier. De l'aveu de son auteur, l'adaptation de Cosmopolis est un défi puisque l'essentiel de l'action est confiné à l'intérieur d'une voiture, ce qui n'est pas forcément très cinématographique. Et pourtant Cronenberg réussit le pari de tourner tout le film dans une superbe limousine blanche qui évoluera au fur et à mesure de la narration. En effet, la voiture, au début du film, scintillante et propre, sera tachée par la suite de graffitis et autres insalubrités de la part de manifestants et des indignés en colère.
La vie en limousine
Cosmopolis est une histoire extravagante d'Eric Packer, golden boy de la haute finance, qui s'engouffre dans sa limousine blanche et parcourt un New York en ébullition à l'ère du capitalisme qui touche à sa fin. Alors que la visite du président des Etats-Unis paralyse Manhattan, Eric Packer n'a qu'une seule obsession: une coupe de cheveux chez son coiffeur à l'autre bout de la ville. Au fur et à mesure de la journée, le chaos s'installe, et il assiste, impuissant, à l'effondrement de son empire. Il est aussi certain qu'on va l'assassiner. Quand? Où? Il s'apprête à vivre les 24 heures les plus importantes de sa vie.
Au cours de sa longue traversée, il fait monter dans son luxueux bolide ses maîtresses et ses employés ainsi que sa fiancée qu'il rencontre hors de sa voiture. Tout ce beau monde le conduira à un point de non-retour. David Cronenberg revient à ses premières amours, le thriller, où l'horreur et la science-fiction font écho, explorant à travers le genre des thématiques qui lui sont chères comme la folie ou la dégradation du corps humain accompagnées comme toujours d'une part de violence gratuite. Un huis clos déstabilisant dans un véhicule hyperbranché qui sert à la fois de maison et de bureau.
Mi-ange, mi-démon
Cosmopolis est un film confiné dans un lieu étroit et mobile comme ces fourgons qui conduisent les morts à leur dernière demeure. Eric Packer (Robert Pattinson) voit donc défiler le film et les femmes de sa vie, sa santé qu'il sent chancelante à cause de sa prostate asymétrique, ses affaires qui basculent avec la montée en flèche des Chinois sur le marché financier, etc. Sa limousine est une sorte de bulle dans laquelle il se retrouve coupé du monde réel pour vivre ses phantasmes. Possédant tout, il reste cet homme inachevé en quête perpétuelle d'une identité perdue dans le flot de luxe qui caractérise le capitalisme.
Robert Pattinson, aussi à l'aise dans Twilight que Cosmopolis, campe à la fois le rôle de l'ange et du démon, du golden boy et du bad boy avec toutefois une absence flagrante de l'émotion. Une faute non mais beaucoup plus une caractéristique de notre époque.


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