• «Moussika wa'Salam» (musique et paix) du 14 au 20 juin 2012 à l'esplanade de Carthage En attendant la programmation des festivals d'été, un nouveau rendez-vous vient de naître, histoire de proposer une orientation nouvelle à la production musicale et d'offrir un espace alternatif pour des artistes qui ont toujours œuvré dans l'ombre et qui ont constamment proposé une vision différente de l'art et de la création musicale. Les rencontres internationales de la musique alternative organisées par Akkacia production avec le soutien du ministère de la Culture, qui auront lieu à l'esplanade du musée de Carthage du 14 au 20 juin, seront probablement une réponse à tous les questionnements autour de la création alternative, sa valeur artistique et sa place réelle dans le paysage artistique national et international. Il faut reconnaître que la programmation, l'été dernier, de groupes de jeunes Tunisiens rappeurs et rockeurs dans les différents festivals d'été ont fait couler beaucoup d'encre. Certains parlaient de récupération, d'autres d'appropriation de lieux et des voix se sont élevées, aussi, pour s'y opposer, jugeant leurs prestation en deçà des attentes. Malgré sa mise sous silence, cet important patrimoine musical, politique et social a été diffusé, connu et partagé à travers l'arme typique de la culture clandestine: le bouche-à-oreille, Internet et réseaux sociaux. Et en plein siècle de communication globale, on s'est retrouvé devant un énorme, bien que méconnu, phénomène d'expression artistique antagoniste, « alternatif » justement, qui rompt avec les schémas de communication de masse et des canaux conventionnels et commerciaux de diffusion. C'est ainsi que, dès les premières heures de la révolution, il a commencé à sortir au grand jour et à prendre de la place dans les espaces publics, qui lui ont été fermés durant des décennies. Tous genres confondus, de jeunes artistes ont pris le micro pour lever la voix et dépoussiérer des rimes que d'autres s'entêtent à ignorer l'existence et le talent. Aussi, ces rencontres de la musique alternative offrent-elles, à partir du 14 juin, le cadre et l'espace pour que cette vague puisse retrouver un public déjà acquis et un autre, curieux et assoiffé de découverte, faisant leurs adieux à l'ombre et se plaçant sous les feux de la rampe pour un art qui se veut politique et engagé certes, mais surtout anticonformiste et novateur. De l'isolement et du ghetto, aux feux de la scène, moussika wa'salam (musique et paix) donne rendez-vous avec des artistes de la scène alternative arabe, des noms qui passaient sous silence et qui, aujourd'hui, ont un accès à un public plus large, critique et cosmopolite, pour que la culture soit l'objet d'un engagement non seulement artistique, mais politique, économique et social, aussi. Voici le programme Jeudi 14 juin : Yasmine Hamdan & Marc Collin (Liban) Vendredi 15 juin : Zeid Hamdan & Maryam Saleh (Egypte/Liban), Badiaa Bouhrizi (Tunisie) Samedi 16 juin : Tamer Abu ghazaleh (Palestine), Neshez (Tunisie) Lundi 18 juin : Labess (Algérie), Barbarouts (Tunisie) Mardi 19 juin : Mashrou 3 Leila (Liban), Mercredi 20 juin : Khyam Allami (Iraq), Kamilya Jubran (Palestine)