Le passé éclaire certes le présent, mais rien n'est gravé dans le marbre... Le Stade chassera-t-il le signe indien qui le poursuit face au Club Africain? C'est la question lancinante qui revient depuis de nombreuses années au Bardo. Cependant, à l'approche du derby, le Stade semble ne pas avoir consommé tous ses atouts. En sport, il ne faut pas être défaitiste, il faut donc y croire. Si certains supporters pessimistes vont sourire sous cape, il n'en demeure pas moins qu'ils seront les premiers à être heureux si la victoire venait à couronner les Bardolais, aujourd'hui. Maintenant, si le succès ne s'affiche pas du côté du Stade, ce ne serait certainement pas faute d'avoir osé. Il faut peut-être rappeler que le football est un sport imprévisible même s'il détient ses règles et ses devoirs. Inconstance De prime abord, l'inconstance du Stade semble avoir mis un frein aux ambitions des supporters. Reste les joueurs qui, malgré la lourde pression qui pèse sur leurs épaules, ne baissent pas encore les bras. Bien au contraire, si nous devons prendre en considération les déclarations des uns et des autres, l'ensemble de l'effectif affiche une certaine sérénité à quelques heures de cette importante rencontre face au frère ennemi. Il est vrai qu'il en faut plus pour venir à bout d'un CA en progrès. Mais le football est ainsi fait. Nul ne peut prédire le résultat final d'un derby. Dans ce registre, les exemples sont si nombreux qu'il serait inutile de les énumérer. Ce faisant, le technicien bardolais, Khaled Ben Sassi, est conscient de la difficulté. Il doit, cependant, libérer ses joueurs via une approche tactique audacieuse. A la recherche du temps perdu Cela dit, il faut rappeler que le Stade (à l'instar du CA d'ailleurs) a considérablement écorné son image au fil de matchs décevants ou tout juste moyens. Pour les observateurs, c'est la manière et l'attitude, avec l'absence d'ambition dans le jeu, qui ont beaucoup marqué les supporters stadistes, et pour lesquels il faudra gommer cette vilaine impression. Le Stade en a forcément les moyens. L'effectif est talentueux, mais la cohésion de groupe peine à prendre forme. Sur ce point, les «cadres» engagent pleinement leur responsabilité. Evoluer aux côtés de Mabrouk, Seïfallah Hosni, Sellami, Akrout, Selliti et Tej doit logiquement permettre aux plus jeunes de fourbir leurs armes. Or, après quelques éclairs, les Ben Ammar et autre Mâatoug semblent s'essoufler. Seul, le jeune Abdelkrim Koussi a quelque peu tiré son épingle du jeu. Alors, quel Stade Tunisien cet après-midi? Nul mieux que les joueurs ne peut donner une réponse à cette interrogation.