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Un dialogue sincère pour une meilleure cohabitation
Réunion du comité scientifique annuel de la Fondation internationale Oasis
Publié dans La Presse de Tunisie le 20 - 06 - 2012

Elle a été fondée en 2004 à Venise par le cardinal Angelo Scola, archevêque de Milan, et elle a pour but de promouvoir la connaissance mutuelle entre les chrétiens et les musulmans au vu des malentendus réciproques sur le contenu de la foi dans les deux religions.
La Fondation internationale Oasis, qui regroupe un grand nombre d'hommes de religion, de chercheurs et d'universitaires, de par le monde, a choisi cette année de tenir la réunion de son comité scientifique à Tunis.
En effet, c'est hier soir que cette réunion a pris fin suite à deux jours de travaux sur le thème : «La religion dans une société en transition. La Tunisie interpelle l'Occident». Une clôture qui a été rehaussée par la présence du président de la République provisoire, Moncef Marzouki, qui a prononcé un discours, à cette occasion.
Le chef de l'Etat a apprécié l'objectif de cette rencontre de la fondation qui est de prendre la mesure du degré de liberté existant en Tunisie post-Révolution, mais aussi «de montrer en quoi les événements en Tunisie ont bouleversé un certain nombre de paradigmes occidentaux sur la question du rapport entre religion et politique», a-t-il souligné.
Il a affirmé qu'on ne peut qu'encourager ce type de discussions qui «refusent d'adopter les paradigmes réducteurs de l'opposition entre Islam et sécularisme».
«La révolution tunisienne s'est distinguée en ce qu'elle n'était ni une révolution religieuse, ni une révolution laïque, mais une révolution pour le dépassement de ces oppositions stériles, pour la dignité, pour les libertés», a ajouté le président de la République.
Evoquant le mot d'ouverture de cette rencontre internationale, le chef de l'Etat a affirmé que «Son Eminence le cardinal Scola insistait sur la nécessité d'élargir les référents des uns et des autres, et non pas simplement de juxtaposer des communautés particulières».
«Le dialogue des religions est la meilleure voie pour transcender les différences, régler les conflits et instaurer une relation saine entre les religions et plus particulièrement entre l'Islam et le christianisme», a-t-il ajouté.
Protéger la liberté religieuse, protéger la citoyenneté
Affirmant que les défis à relever ne concernent plus simplement la problématique du dialogue des religions ou des civilisations, le président de la République a ajouté : «La problématique de la liberté religieuse ne doit pas être placée séparément de la question de la citoyenneté et donc de la démocratie et de l'ensemble de ses valeurs et mécanismes dont la liberté d'expression. Les défis sont nombreux, les sources d'inquiétude réelles mais il faut aussi nuancer la description pessimiste que les commentateurs occidentaux inquiets donnent du monde arabe».
Il a souligné que le débat sur l'équilibre entre liberté d'expression et liberté religieuse n'est en rien spécifique à la Tunisie ou à l'Islam, donnant des exemples de ce débat en Europe et en Amérique.
«Toutes les religions doivent gérer des débats intenses profonds relatifs aux normes libérales. Enfin, l'argument de la liberté religieuse n'est pas toujours utilisé à des fins progressistes mais parfois pour maintenir le contrôle d'institutions religieuses sur les membres de leurs communautés. Ces interrogations, ces débats ne peuvent, bien entendu, s'éterniser et doivent aboutir à la mise en place de solutions juridiques et institutionnelles. Les controverses sont nécessaires car les droits n'ont de sens que si le peuple se les approprie», a-t-il enchaîné.
Il a ajouté : «On peut être citoyen tunisien, tout en étant musulman, chrétien, juif, athée. Le plus important est qu'on le soit sans difficulté, de façon non conflictuelle, naturelle, confortable, oserais-je dire, en connivence et en synergie avec l'autre reconnu et accepté comme si différent et si semblable».
Multiples expériences, un seul objectif
Pour revenir aux travaux de la rencontre annuelle du comité scientifique de la fondation Oasis, ils ont été ouverts par le discours, sous forme de vidéo projection, de Son Eminence le cardinal Angelo Scola. Un discours qui prône le dialogue et l'échange de la connaissance entre chrétiens et musulmans. Le président de la Fondation Oasis a, entre autres, étalé les mécanismes sur lesquels se base le travail de la fondation qui a évolué depuis 2004 pour englober désormais trois centres d'intérêt. Le premier concerne les communautés chrétiennes existant dans les pays à majorité musulmane, le second concerne les peuples musulmans, notamment dans un contexte de transition démocratique. Le troisième centre, considéré par le cardinal comme étant décisif quant à l'avenir d'Oasis, est le degré de concordance des thèmes traités par la fondation avec les ambitions des peuples musulmans et des minorités qui cohabitent, ainsi que les questions majeurses des sociétés occidentales.
Son Eminence le cardinal Scola a appelé tout le monde à «accepter l'échange d'avis avec les autres parties existant dans une même société plurielle, même les plus divergentes, dans ses avis, sans pour autant perdre la capacité de critiquer». «Ce à condition qu'on soit conscient qu'en étant ensemble, c'est un bien commun que nous devons protéger et promouvoir», a-t-il ajouté.
Avec la participation de plusieurs personnalités, universitaires et politiques, le débat a été une opportunité pour décortiquer les différentes facettes d'une cohabitation historique entre musulmans et chrétiens. Plusieurs thèmes ont été proposés par des intervenants pour qu'ils soient traités dans les prochaines rencontres, alors que d'autres ont recommandé d'effectuer des études plus approfondies sur les relations entre les différentes communautés religieuses dans le monde arabe, sur les formes d'une religiosité moins contraignante, etc.
Une meilleure compréhension des principes sur lesquels s'est basée la révolution arabe a été l'une des questions évoquées afin de mieux comprendre le contexte transitionnel dans le monde arabe.
Tant de questions, tant de propositions, et la fondation internationale Oasis semble maîtriser son terrain d'action, notamment en matière de recherche, puisqu'elle vient d'éditer sa revue semestrielle sur le thème: «Sociétés arabes, sociétés plurielles ? Le Moyen-Orient des révolutions», outre les supports électroniques dont elle dispose. Un travail assez riche en recherche et qui ouvre tout un espace de débat sur des questions historiques mais également sur des thèmes d'actualité...


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