Une étude élaborée par la Banque mondiale vient de montrer que les normes et le qualificatif de «familles pauvres» ne s'appliquent pas à 80% des ménages qui bénéficient, actuellement, du Programme national d'aide aux familles nécessiteuses (Pnafn), alors que 75% des familles réellement pauvres ne bénéficient pas des interventions de ce programme. Lors d'une réunion tenue, récemment, à Tunis, en présence de représentants de la direction de la promotion sociale au ministère des Affaires sociales, des experts de la Banque mondiale ont mis en garde contre la poursuite de programmes d'aides sociales qui se sont avérés défaillants en matière de ciblage des catégories pauvres, lesquelles devraient être concernées par ces programmes. Ils ont même repéré plusieurs lacunes dans les programmes adoptés par le gouvernement, en ce qui concerne l'octroi des aides sociales, notamment le Pnafn et le programme national de soins à tarifs réduits (Pnstr). Un responsable du ministère des Affaires sociales, qui a requis l'anonymat, a indiqué que «les experts de la Banque mondiale ont appelé à la révision des critères adoptés pour l'octroi des aides et à recourir à des instruments scientifiques plus précis, pour garantir une meilleure efficacité de ces programmes».