Le Festival du printemps arabe de la caricature a enregistré la participation des trois pays arabes (la Tunisie, la Libye et l'Egypte) qui ont réussi à balayer dans leur sillage des dictatures supposées solides. Le festival a brillé par une profusion de dessins satiriques plus burlesques les uns que les autres. L'émission culturelle «Bila moujamala», qui passe sur une chaîne satellitaire privée, a largement commenté l'évènement dont la première édition se déroule en Tunisie. Notre propos est de «caricaturer» une réflexion des quatre intervenants, ils ont altéré et, presque, défiguré des vérités qui n'ont pas besoin d'être rétablies tant elles sont évidentes et crèvent les yeux. Le nom des plus célèbres caricaturistes arabes a été cité, avec toutefois un oubli. Il s'agit de celui qui est passé maître dans l'art de déformer la réalité des dessins où l'humour est souligné parfois cruellement. Toujours est-il que le plus réputé des caricaturistes demeure fondamentalement l'Algérien Dilem dont les dessins fleurissent et prospèrent dans la presse internationale. Notre souci est de rétablir certaines vérités dignes d'être rapportées, parce qu'elles honorent tous les Maghrébins que nous sommes.