Les concertations au sein de la Troïka se poursuivent pour combler le poste vacant après la démission du ministre chargé de la Réforme administrative, Mohamed Abbou, a indiqué le ministre conseiller auprès du chef du gouvernement provisoire, Lotfi Zitoun, lors d'un point de presse, hier, à la Kasbah. S'agissant de l'éventualité d'un remaniement ministériel, M.Zitoune a affirmé qu'«il n'y a pas de veto contre un tel remaniement, mais cela devra être motivé par un besoin réel». Sur un autre plan, le ministre conseiller a fait savoir que «l'irrecevabilité de la motion de censure contre le gouvernement était due au retrait des signatures de deux constituants du parti Ettakatol sur instructions de M.Mustapha Ben Jaâfar, président de l'Assemblée nationale constituante (ANC), président du parti Ettaktol, membre de la Troïka». M.Zitoune a signalé qu'il y avait, encore, des tentatives d'ajout de nouvelles signatures pour faire passer la motion de censure. Il a, d'autre part, critiqué un «paysage médiatique à sens unique». S'exprimant sur le dossier des médias, Zitoun a dénoncé une «attaque contre le gouvernement élu et une absence de l'opposition dont le rôle est joué par la presse». Le gouvernement a été surpris par l'annonce de la dissolution de l'Inric, a-t-il dit, faisant noter que «le dossier de la réforme de l'information est aujourd'hui entre les mains de l'Assemblée constituante où la Troïka jouit d'une majorité confortable». « La loi portant organisation provisoire des pouvoirs publics donne la priorité aux propositions présentées par le gouvernement », a-t-il enchaîné. En réponse aux questions des journalistes, Zitoun a indiqué que l'Assemblée constituante examinera les décrets 115 et 116 dont l'Inric revendique l'application, «et les révisera ou maintiendra leur version originale en leur donnant force de loi». Il a appelé le syndicat des journalistes (Snjt) à publier la liste des journalistes accusés de corruption et d'être impliqués avec l'ancien régime, affirmant que «le gouvernement l'aidera dans ce dossier à travers la justice».