Bien que le Fiap de Maharès (25e session) a réuni des artistes de renom comme Bachar Issa (Syrie), Mohamed Jalouss (Jordanie), Nathalie Aron (France), Ana Caballero Sancho (Espagne), Elisabeth Lumm (Allemagne), Mateo Rebuffa (Italie)..., Ali Bergaoui — qui a cultivé ses dons de portraitiste dans des écoles d'arts plastiques à Paris au cours des années 80 — a forcé l'admiration du public et des artistes présents en réalisant un vrai chef -d'œuvre : le portrait mural du défunt Youssef Rekik, fondateur de ce festival. «J'ai travaillé ce portrait pendant six jours avant le début de la session, et ce, afin qu'il soit fin prêt à l'ouverture. Une œuvre réalisée à l'acrylique dont les traits physionomiques ressemblent remarquablement à ceux du défunt», nous a affirmé Ali Bergaoui, tout en enchaînant que «durant les années où j'ai côtoyé le défunt, son image avec son sourire sincère ne m'a pas quitté, ce qui m'a permis de réussir ce portrait très proche du réel». «Je me rappelle de ses paroles et de sa voix typique, lors de l'ouverture des sessions précédentes du festival où le défunt s'adresse aux artistes invités tout en les qualifiant d'artistes libres pour concevoir et concrétiser des œuvres dans les ateliers et surtout en plein air». Parlant du parcours artistique du défunt, Ali Bergaoui nous a indiqué que celui-ci a débuté sa carrière artistique dès sa jeunesse par l'art théâtral. Il a fondé la troupe théâtrale de Nabeul et a écrit et mis en scène des pièces théâtrales qui ont été produites à Sfax. Par la suite, il a découvert ses dons pour la peinture et les arts plastiques en côtoyant de près les deux artistes Hachmi Marzouk et Khélifa Cheltout. Il a réalisé plusieurs œuvres d'arts plastiques à diverses techniques tout en étant convaincu des valeurs de l'esthétisme et des messages nobles de l'art. Faisant partie intégrante de l'Union des artistes plasticiens tunisiens, il a décidé de fonder le Festival international des arts plastiques de Maharès, et ce, depuis 25 ans.