• La compagnie nationale réceptionne à Toulouse son 3e appareil A 320 • Le programme de renouvellement de la flotte se poursuivra de 2013 à 2017 à raison de deux appareils par an. Malgré les difficultés financières qu'elle est en train de rencontrer et des pressions sociales qu'elle ne finit pas de faire face, Tunisair est parvenue, non sans douleurs, à boucler son schéma de financement qui lui a permis d'honorer ses engagements contractuels avec Airbus prévoyant l'acquisition en 2012 d'un nouvel appareil de type A320. Il a fallu réunir un tour de table groupant trois grandes entreprises publiques, en l'occurrence la Compagnie des phosphates de Gafsa, le Groupe chimique et l'ETAP avec la Banque nationale agricole pour concrétiser cette opération, dont la symbolique est plus importante que son volume réel. A cet effet, la cérémonie de réception de cet appareil a revêtu un caractère particulier. Un faste par lequel le constructeur européen a voulu témoigner de ses relations historiques avec la compagnie nationale, du partenariat industriel qui lie depuis maintenant quelques années la société Aerolia et la Tunisie, qui abrite le premier site, hors Europe, fabriquant des composants pour cet avionneur et de sa volonté d'accompagner Tunisair dans son processus de développement. La présence de Fabrice Brégier, président exécutif d'Airbus, de Thomas Enders, président du groupe EADS, de Abdelkarim Harouni, ministre du Transport, du PDG de Tunisair, du directeur général de l'ONTT, du président de la FTH (Fédération tunisienne de l'hôtellerie) et du secrétaire général de la FTAV à cet évènement constitue un signe de la volonté qui anime tous ces intervenants à transcender les difficultés actuelles et réunir les conditions d'un redémarrage salutaire pour tous. La réception de cet appareil, dont la compagnie possède dix-neuf de la même famille, vient en quelque sorte à point nommé. On enregistre actuellement une dynamique appréciable au niveau du trafic aérien et une reprise intéressante de l'activité touristique avec une évolution à deux chiffres pour les indicateurs nuitées, entrées de touristes et recettes en devises au cours du premier semestre de l'année en cours. Une dynamique qu'il importe de renforcer et d'entretenir afin que Tunisair parvienne à sortir du rouge et au secteur touristique de retrouver ses indicateurs de 2010. De grands chantiers en perspective qui ne demandent qu'une action stratégique et concertée du transporteur national et des opérateurs du tourisme appelés à coordonner leurs interventions pour faire face à des défis communs. M. Fabrice Brégier, président exécutif d'Airbus, a réaffirmé, lundi à Toulouse, l'engagement d'Airbus d'accompagner le développement de Tunisair au cours de la prochaine période, rappelant, au passage que la Tunisie fait bien partie du schéma de production industrielle d'Airbus. L'investissement engagé par Aérolia devrait à terme permettre l'emploi de pas moins de 1.500 salariés. Le P DG de Tunisair, M. Rabah Jerad, a confirmé que le programme de renouvellement de la flotte engagé est maintenu. Il se poursuivra au cours de la période 2013-2017 à une cadence de deux appareils par an ( A.320 et A.330). Ce plan de flotte est une condition nécessaire pour renforcer le trafic de la compagnie et, également, l'ouverture de nouvelles dessertes en Amérique du Nord (en 2014) et en Afrique notamment. Pour cela, la compagnie va se mettre à l'ouvrage dès maintenant pour assurer le financement de ses futures acquisitions, particulièrement au titre de 2013. Avant la cérémonie de remise des clés de l'appareil, la délégation tunisienne, qui a fait le déplacement à Toulouse, a été invitée à faire le tour des usines de montage de la gamme des produits Airbus, notamment son appareil phare A 380, le A350XWB, qui va remplacer prochainement le A 330, et le A 320. 520 avions sortent annuellement des usines de ce premier avionneur mondial, qui a dans son carnet plus de 8.000 commandes et près de 5.000 livraisons à plus de 330 clients de par le monde.