Tunisie – Un an de prison pour Borhane Bsaïes et Mourad Zeghidi : Les détails    Kaïs Saïed rencontre le Guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei    Tunisie : 12 mois de Prison pour Borhen Bsaies et Mourad Zeghidi    Sénégal : Premier dérapage du bouillant Premier ministre Ousmane Sonko, la sanction est immédiate    Le CA affronte l'EST en finale de handball    Affaires sociales: La CNAM rembourse 382,8 MD de dettes    Capture d'un criminel multirécidiviste à La Marsa    Victor Hugo : 139 ans après le départ de l'icône de la poésie    France : La condamnation de Zemmour ne les a pas calmés, cette fois Aurore Bergé s'en occupe personnellement    CNRPS : Forte hausse de la demande de prêts personnels    Nabeul: Les prix des moutons de sacrifice atteignent les 1500 DT à Bouargoub [Vidéo+Photos]    La Nupes dénonce une dérive raciste et autoritaire en Tunisie    Le film Furiosa A Mad Max Saga, projeté dans les salles de cinéma de Tunisie (B.A. & Synopsis)    La Norvège, l'Espagne et L'Irlande reconnaissent l'Etat de Palestine    Harissa, Artichauts, tomates séchées...Les produits de terroir tunisiens s'invitent à Rome    Le Groupement Professionnel de l'Industrie Cinématographique de la CONECT appelle à la réforme du cinéma Tunisien    Roland Garros : Aziz Dougaz qualifié au 2e tour    EXPATRIES: On s'arrache Talbi    Ligue des champions – (Ce samedi 18h00) au Caire finale retour Al Ahly-ES Tunis: La route pour le sacre !    Ligue des champions – (Ce samedi 18h00) au Caire finale retour Al Ahly-ES Tunis: Ne pas aller trop vite en besogne !    Kais Saïed décore le lauréat du prix Nobel Mongi Bawendi [Vidéo]    Lamia Jaidane Mazigh nommée membre du Conseil d'administration de la BCT    Mohamed Salah Ayari, Conseiller Fiscal et membre du Conseil National de la fiscalité: «La Tunisie demeure toujours un site attractif pour l'investissement»    Exécution du budget de l'Etat : le point sur les résultats provisoires à fin mars 2024    Dhafer Sghiri : l'esprit d'initiative est presque absent au niveau de l'administration tunisienne    L'entreprise autrement: Tourisme, Bizerte mérite mieux (III)    Officiel: L'Irlande et l'Espagne reconnaissent l'Etat de Palestine    L'IA dans le domaine de l'assurance: Une inévitable transformation    Débats et Projections Vidéo, «L'horizon en partage : Perspectives méditerranéennes sur les questions artistiques», le 23 mai, à la Galerie Selma-Feriani: La Méditerranée au cœur des discussions artistiques    «The Substance» de Coralie Fargeat, en compétition au 77e festival de Cannes: Enfin, la Croisette tient son film choc    Edité par le Centre des Musiques Arabes et Méditerranéennes: Le verre voyageur...    Un coup de pied dans la fourmilière juridique    Pourquoi: Déchets et détritus dans les faubourgs de la médina    Salaire moyen en Tunisie : Une stagnation à 924 dinars    L'âge de la jeunesse sera-t-il désormais entre 25 et 65 ans ?    3 absences à Al Ahly avant d'affronter l'EST    Nomination d'un nouveau chef de la brigade anti-évasion fiscale    Projet d'amendement de l'Article 96: Rassurer les responsables et booster l'économie nationale    Kaïs Saïed: «Pour permettre aux Tunisiens d'avoir une vie décente, nous devons tous déployer des efforts»    Tunisie Crise migratoire : il n'y a pas de complot qui tienne !    The Telly Awards: Zaineb, première femme tunisienne dans la lutte contre le terrorisme à l'honneur    Ammar Mahjoubi: Aux origines du sionisme chrétien    Météo de ce mercredi    Tunisie – INS : Le salaire moyen est 924 dinars    Walid Ktila le champion du monde, offre à la Tunisie sa 3ème médaille d'or à Kobe    IRAN : Début des cérémonies funèbres en hommage au président Ebrahim Raïssi    Sfax, l'épopée de 1881    Le 225ème anniversaire de la naissance d'Honoré de Balzac    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La Bataille de Bizerte commémorée par les anciens officiers
Opinions
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 08 - 2012


Par Abou Fayçal *
L'Association des anciens officiers de l'Armée nationale a soufflé, le 28 juillet 2012, sa première bougie. Auparavant, elle a organisé, le jour du 51e anniversaire de la Bataille de Bizerte, le 19 juillet, un colloque relatif à ces évènements tragiques. C'est la première fois qu'en un demi-siècle le sujet est présenté et débattu publiquement. Il est bon de rappeler qu'en 1961, la Tunisie, indépendante depuis seulement cinq ans, comptait une population de près de quatre millions d'habitants, une armée qui faisait encore ses premiers pas et une guerre sur ses frontières ouest qui durait depuis sept ans. D'autre part, la France, quatrième puissance militaire mondiale, après avoir perdu l'Indochine, menait, depuis 1954, une guerre sans merci, ait contre les révolutionnaires algériens. Elle était gouvernée, depuis trois ans, par le général de Gaulle, un président qui avait une idée particulière de la France, de sa grandeur et de sa place dans le monde. D'autre part, la Tunisie, avec Bourguiba comme président, appuyait par tous les moyens et avec tout son potentiel, l'Algérie combattante et abritait, sur son sol, près de vingt mille moujahidine de l'ALN (l'Armée de libération nationale algérienne) qui disposait d'une totale liberté d'action avec son état-major, son école, ses bases, ses camps et toute une logistique de guerre. Notre pays a payé cher ce soutien constant à l'Algérie combattante puisque l'aviation française a lâchement bombardé, à titre de représailles, le village de Sakiet Sidi Youssef, le 8 février 1958, causant des centaines de victimes innocentes.
Bien que l'évacuation des troupes françaises du territoire tunisien soit terminée en automne 1958, c'est la base stratégique de Bizerte qui demeura sous contrôle et commandement français. La Tunisie n'a jamais cessé de réclamer l'évacuation de cette base pour que l'indépendance du pays soit parfaite. Toutes les démarches politiques et diplomatiques n'avaient malheureusement pas abouti. D'autre part, alors que la Tunisie continuait à chercher une solution pacifique du problème, un acte de provocation français allait jeter de l'huile sur le feu : c'est l'allongement de la piste d'envol permettant de recevoir de nouveaux types d'avion plus performants. Cependant, il est difficile de croire que Bourguiba cherchait la confrontation avec la France, sachant pertinemment le déséquilibre des forces entre les deux pays mais c'est lui qui, le 18 juillet 1961, fit interdire tout survol de l'espace aérien tunisien par les aéronefs français.
Ce sont deux officiers de la même promotion (la 1ere promotion), lieutenants à l'époque et âgés de près de vingt-cinq ans, qui nous ont permis de remémorer ces évènements tragiques de cette guerre entre David et Goliath. Si le général® Mohamed Said El Kateb, chargé de pilonner, de nuit, avec ses mortiers la base aérienne de Sidi Ahmed, était seul contre tous, le Colonel® Béchir Ben Aissa s'est trouvé avec un groupe de camarades de promotion, comme lui sans aucune expérience mais solidaires et déterminés, n'ont pas cédé à la panique et avec quelques centaines de sous-officiers et de soldats ont fait honneur à l'Armée tunisienne. En effet, organisant brillamment la défense tous azimuts de la médina, ils ont pu l'interdire aux attaques françaises et repousser toutes leurs tentatives venant du nord (les paras), du sud( les blindés) et du canal( les troupes de la marine). N'ayant pas osé mettre pied à terre pour pénétrer dans les ruelles de la médina où le corps à corps aurait été décisif, les troupes françaises ont tout fait pour saper le moral de nos vaillants combattants ( tirs de roquettes, mitraillage du haut de l'Otla, tirs de chars, lancer de tracts) et ce, jusqu'à la décision du cessez-le-feu par le Conseil de sécurité de l'ONU.
Le témoignage émouvant de ces deux officiers a tenu en haleine l'auditoire représenté par une constellation de personnalités inégalée (deux anciens Premiers ministres, neuf anciens ministres, d'anciens ambassadeurs, gouverneurs, P-DG, D.G., d'anciens officiers généraux et supérieurs, des officiers supérieurs d'active des forces armées et de la Garde nationale, des attachés militaires, des universitaires, des médecins, des étudiants, etc.). En relatant la bravoure de leurs camarades ayant participé à ces quatre jours de feu et de sang dont trois étaient présents (les colonels® Hamida Ferchichi, Noureddine Boujellabia et Mohamed Benzerti), ils ont permis à l'assistance de les applaudir longuement.
Les débats ont été menés de main de maître par l'invité d'honneur, Monsieur Ahmed Mestiri, le troisième ministre de la Défense nationale qui, avec beaucoup de tact, d'objectivité et de patriotisme et s'étant retrouvé dans son élément, a retenu l'attention de l'auditoire par ses remarques pertinentes, ses brillantes analyses et sa mémoire infaillible.
Bravo à l'Association des anciens afficiers de l'Armée nationale qui, avec une organisation exemplaire, nous a démontré le sens de la discipline, de la rigueur et de l'efficacité qui la caractérise. Rien d'étonnant à cela quand on sait qu'elle est composée de la fine fleur des anciens cadres et chefs des forces armées dont la formation polyvalente et l'expérience peuvent être explorées et exploitées par la 2e République naissante.
*(Ancien cadre supérieur, auditeur de l'Institut de défense)


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.